Dans le cadre du chemin de conversion écologique oecuménique proposé conjointement par Eglise verte et Prie en Chemin, nous allons maintenant méditer l’Evangile du cinquième dimanche de Carême.
Je fais silence. Je descends en profondeur, là où Dieu demeure, toujours présent. Je lui demande alors: “Seigneur, donne-moi la grâce de l’espérance en Toi, source de toute vie, et vainqueur de la mort.”
Nous entrons en prière avec cet hymne orthodoxe du Quatuor Russe de Nice intitulé Maintenant les puissances des cieux.
La lecture de ce jour est tirée de l’Evangile selon saint Jean au chapitre 11, verset 1 à 45, et nous en lisons la traduction oecuménique.
Il y avait un homme malade ; c’était Lazare de Béthanie, le village de Marie et de sa sœur Marthe. Il s’agit de cette même Marie qui avait oint le Seigneur d’une huile parfumée et lui avait essuyé les pieds avec ses cheveux ; c’était son frère Lazare qui était malade. Les sœurs envoyèrent dire à Jésus : « Seigneur, celui que tu aimes est malade. » Dès qu’il l’apprit, Jésus dit : « Cette maladie n’aboutira pas à la mort, elle servira à la gloire de Dieu : c’est par elle que le Fils de Dieu doit être glorifié. » Or Jésus aimait Marthe et sa sœur et Lazare. Cependant, alors qu’il savait Lazare malade, il demeura deux jours encore à l’endroit où il se trouvait. Après quoi seulement, il dit aux disciples : « Retournons en Judée. »
Les disciples lui dirent : « Rabbi, tout récemment encore les autorités juives cherchaient à te lapider ; et tu veux retourner là-bas ? »
Jésus répondit : « N’y a-t-il pas douze heures de jour ? Si quelqu’un marche de jour, il ne trébuche pas parce qu’il voit la lumière de ce monde ; mais si quelqu’un marche de nuit, il trébuche parce que la lumière n’est pas en lui. »
Après avoir prononcé ces paroles, il ajouta : « Notre ami Lazare s’est endormi, mais je vais aller le réveiller. » Les disciples lui dirent donc : « Seigneur, s’il s’est endormi, il sera sauvé. » En fait, Jésus avait voulu parler de la mort de Lazare, alors qu’ils se figuraient, eux, qu’il parlait de l’assoupissement du sommeil. Jésus leur dit alors ouvertement : « Lazare est mort, et je suis heureux pour vous de n’avoir pas été là, afin que vous croyiez. Mais allons à lui ! » Alors Thomas, celui que l’on appelle Didyme, dit aux autres disciples : « Allons, nous aussi, et nous mourrons avec lui. »
A son arrivée, Jésus trouva Lazare au tombeau ; il y était depuis quatre jours déjà. Comme Béthanie est distante de Jérusalem d’environ quinze stades, beaucoup d’habitants de la Judée étaient venus chez Marthe et Marie pour les consoler au sujet de leur frère. Lorsque Marthe apprit que Jésus arrivait, elle alla au-devant de lui, tandis que Marie était assise dans la maison.
Marthe dit à Jésus : « Seigneur, si tu avais été ici, mon frère ne serait pas mort. Mais maintenant encore, je sais que tout ce que tu demanderas à Dieu, Dieu te le donnera. » Jésus lui dit : « Ton frère ressuscitera. »
« Je sais, répondit-elle, qu’il ressuscitera lors de la résurrection, au dernier jour. »
Jésus lui dit : « Je suis la résurrection et la vie : celui qui croit en moi, même s’il meurt, vivra ; et quiconque vit et croit en moi ne mourra jamais. Crois-tu cela ? »
« Oui, Seigneur, répondit-elle, je crois que tu es le Christ, le Fils de Dieu, celui qui vient dans le monde. »
Là-dessus, elle partit appeler sa sœur Marie et lui dit tout bas : « Le Maître est là et il t’appelle. » A ces mots, Marie se leva immédiatement et alla vers lui.
Jésus, en effet, n’était pas encore entré dans le village ; il se trouvait toujours à l’endroit où Marthe l’avait rencontré. Les Judéens étaient avec Marie dans la maison et ils cherchaient à la consoler. Ils la virent se lever soudain pour sortir, ils la suivirent : ils se figuraient qu’elle se rendait au tombeau pour s’y lamenter.
Lorsque Marie parvint à l’endroit où se trouvait Jésus, dès qu’elle le vit, elle tomba à ses pieds et lui dit : « Seigneur, si tu avais été ici, mon frère ne serait pas mort. »
Lorsqu’il les vit se lamenter, elle et les Judéens qui l’accompagnaient, Jésus frémit intérieurement et il se troubla. Il dit : « Où l’avez-vous déposé ? » Ils répondirent : « Seigneur, viens voir. » Alors Jésus pleura ; et les Judéens disaient : « Voyez comme il l’aimait ! » Mais quelques-uns d’entre eux dirent : « Celui qui a ouvert les yeux de l’aveugle n’a pas été capable d’empêcher Lazare de mourir. » Alors, à nouveau, Jésus frémit intérieurement et il s’en fut au tombeau ; c’était une grotte dont une pierre recouvrait l’entrée.
Jésus dit alors : « Enlevez cette pierre. » Marthe, la sœur du défunt, lui dit : « Seigneur, il doit déjà sentir… Il y a en effet quatre jours… »
Mais Jésus lui répondit : « Ne t’ai-je pas dit que, si tu crois, tu verras la gloire de Dieu ? »
On ôta donc la pierre. Alors, Jésus leva les yeux et dit : « Père, je te rends grâce de ce que tu m’as exaucé. Certes, je savais bien que tu m’exauces toujours, mais j’ai parlé à cause de cette foule qui m’entoure, afin qu’ils croient que tu m’as envoyé. »
Ayant ainsi parlé, il cria d’une voix forte : « Lazare, sors ! »
Et celui qui avait été mort sortit, les pieds et les mains attachés par des bandes, et le visage enveloppé d’un linge. Jésus dit aux gens : « Déliez-le et laissez-le aller ! »
Beaucoup de ces Judéens qui étaient venus auprès de Marie et qui avaient vu ce que Jésus avait fait, crurent en lui.
Traduction oecuménique de la Bible
Piste 1
Jésus, Marthe, Marie, les Judéens, les disciples. Et bien sûr Lazare. Tous sont ici confrontés à la mort, avec des réactions variées. Délicatement, sans brusquerie, je me joins à eux, et je me laisse toucher. A partir de périodes où la mort a pu sévir autour de moi, qu’ai-je envie de confier au Seigneur?
Piste 2
Les deux soeurs reprennent exactement la même phrase pour accueillir Jésus: « Seigneur, si tu avais été ici, mon frère ne serait pas mort. » Aujourd’hui, entendant la clameur de la terre et la clameur des pauvres qui se meurent, quel cri, quelle exclamation, quelle prière ai-je envie de porter vers Jésus?
Piste 3
Face à la mort et au désarroi, Jésus se laisse toucher. Il pleure et il console. Et au plus profond, il a entière confiance en son Père, le Créateur de toute vie. Au point d’affirmer « Je suis la résurrection et la vie : […] Crois-tu cela ? ». “Crois tu cela?”: quelle réponse vais-je apporter pour aujourd’hui?
Je retrouve le silence intérieur pour réentendre partiellement quelques paroles de cet Evangile de Vie.
Piste finale
Face à la mort, Dieu se révèle ici Créateur de toute vie et Sauveur de tout être vivant. Alors que je chemine vers Pâques, qu’ai-je envie de lui confier à lui le Crucifié-Ressuscité, la source de toute vie et la porte de l’éternité?
Pour conclure ce temps de prière, avec toutes les Églises qui se préparent à accueillir la Bonne Nouvelle de la Résurrection, j’ose nommer le Créateur de toute vie:
Notre Père, qui es aux cieux,
que ton nom soit sanctifié,
que ton règne vienne,
que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel.
Donne-nous aujourd’hui notre pain de ce jour.
Pardonne-nous nos offenses,
comme nous pardonnons aussi à ceux qui nous ont offensés.
Et ne nous laisse pas entrer en tentation
mais délivre-nous du Mal.
Amen