Je me dispose pour la prière en ouvrant mon cœur à tout Autre. En m’ancrant dans le moment présent, en me détachant de l’agitation de ma journée, je peux percevoir Sa présence discrète. Je me repose dans la confiance de l’amour du Seigneur pour moi.
Au terme de cette journée, peuvent me venir à l’esprit une ou deux choses que j’ai pu accueillir comme des dons et pour lesquelles je souhaiterais bénir le Seigneur.
Dieu peut prendre toute sa place là où nous admettons que nous sommes limités, là où nous ne sommes pas autosuffisants et où nous reconnaissons que nous avons besoin d’aide. Le Seigneur passe par nos fragilités.
Alors en cette soirée, je peux contempler ma journée, en me demandant quelles ont été mes fragilités aujourd'hui. Je prie le Seigneur de m’aider à repérer ces lieux, car parfois je les ai camouflés avec du contrôle, de l’arrogance, de la rancœur. Parfois, j’ai simplement été tenté de les effacer. Aujourd’hui, où est-ce que je me suis sentie vulnérable, sensible, susceptible ? Qu’est ce que je veux cacher aux autres ?
Je peux me représenter une personne imaginaire, en qui j’aurais une confiance absolue. Quel souci, quelle blessure, quel fardeau est-ce que je lui confierai ? Je laisse peu à peu cette personne imaginaire prendre les traits de Jésus et je lui parle de cette fragilité que j’ai du mal à porter seul.
Toujours avec Jésus, je réfléchis à l’histoire récente de cette fragilité dans ma vie. Est-ce que dans cette difficulté de la porter seule, j’ai été amené à pêcher ? Autrement dit, à mettre à mal ma relation aux autres ou ma relation à Dieu ? Je peux demander au Seigneur son pardon, ou sa guérison.
Enfin je me mets à l’écoute de Jésus. Est-ce qu’il veut me répondre ? Me donner un autre éclairage ? Ou simplement me dire qu'il est là pour prendre soin de cette fragilité ?
Ce cœur à cœur m’a-t-il inspiré une manière de considérer cette fragilité différemment ? Cela peut être de la confier à d’autres, de sortir de la honte, ou peut-être de la voir comme un lieu privilégié d’intimité avec le Seigneur.
Je note quelles émotions m’habitent après ce temps passé avec l’amour inconditionnel de ce Dieu sauveur. Je peux le remercier pour sa fidélité. Pour clore ma prière, je peux répéter plusieurs fois “Que ton nom soit béni et que ta volonté soit faite”.