En ce mois d’avril, le Pape François nous invite à prier pour que la non-violence gagne du terrain dans les relations personnelles mais également au niveau des États.
Prions pour une plus grande diffusion d’une culture de la non-violence, qui signifie un recours moindre aux armes de la part des États comme des citoyens.
Au nom du Père, du Fils et du Saint Esprit Amen
Nous écoutons Donne ta Paix de Raoul Mutin.
Écoutons les paroles du Pape pour la 50ème journée mondiale de la paix :
« Je souhaite m’arrêter sur la non-violence comme style d’une politique de paix et je demande à Dieu de nous aider tous à puiser à la non-violence dans les profondeurs de nos sentiments et de nos valeurs personnelles. Que ce soit la charité et la non-violence qui guident la manière dont nous nous traitons les uns les autres dans les relations interpersonnelles, (…) sociales et internationales. »
Jésus est un modèle de non-violence… contemplons-le dans l’Évangile selon saint Jean, au chapitre 8.
Dès l’aurore, Jésus retourna au Temple. Comme tout le peuple venait à lui, il s’assit et se mit à enseigner. Les scribes et les pharisiens lui amènent une femme qu’on avait surprise en situation d’adultère. Ils la mettent au milieu, et disent à Jésus : « Maître, cette femme a été surprise en flagrant délit d’adultère. Or, dans la Loi, Moïse nous a ordonné de lapider ces femmes-là. Et toi, que dis-tu ? » Ils parlaient ainsi pour le mettre à l’épreuve, afin de pouvoir l’accuser. Mais Jésus s’était baissé et, du doigt, il écrivait sur la terre. Comme on persistait à l’interroger, il se redressa et leur dit : « Celui d’entre vous qui est sans péché, qu’il soit le premier à lui jeter une pierre. » Il se baissa de nouveau et il écrivait sur la terre. Eux, après avoir entendu cela, s’en allaient un par un, en commençant par les plus âgés. Jésus resta seul avec la femme toujours là au milieu. Il se redressa et lui demanda : « Femme, où sont-ils donc ? Personne ne t’a condamnée ? » Elle répondit : « Personne, Seigneur. » Et Jésus lui dit : « Moi non plus, je ne te condamne pas. Va, et désormais ne pèche plus. »
Textes liturgiques © AELF, Paris
Dans un premier temps, j’entre dans la scène : des scribes et des pharisiens, en conflit avec Jésus, veulent le prendre au piège ; ils cherchent une occasion pour l’accuser, et lui amènent une femme adultère qu’ils sont prêts à lapider pour respecter la Loi… j’imagine leurs sentiments. J’entends les mots, je vois les gestes, qui disent la tension et la violence de cette situation explosive.
Je m’attarde maintenant sur l’attitude de Jésus face à ses accusateurs : deux fois il se baisse et écrit sur le sol, pour prendre une certaine distance par rapport à eux. Comme ils insistent, il les renvoie à eux-mêmes, sans colère ni humiliation. Je me laisse toucher par ce respect des adversaires, qui les désarme.
Enfin, je considère son comportement vis à vis de la femme : c’est par égard pour elle qu’il s’est baissé, pour ne pas entrer dans le jeu des accusateurs, et ce n’est que lorsqu’il est seul avec elle qu’il accepte de lui faire face. Je peux reprendre ses mots, ses gestes pour me laisser enseigner moi-même par ce langage de non-violence.
J’ai prié avec les paroles et les attitudes de Jésus… je peux maintenant, avec mes propres mots, lui présenter les situations de conflit, dans ma vie ou autour de moi, et lui demander que se diffuse davantage dans le monde une culture de la non-violence.
Je termine cette oraison avec la prière d’offrande du Réseau Mondial de Prière du Pape :
Père très bon, en ce jour nouveau, me voici devant Toi. Unis mon coeur au Coeur de ton Fils Jésus qui s’offre pour moi dans l’Eucharistie. Que l’Esprit Saint fasse de moi son ami et apôtre par la prière, disponible à sa mission. En communion avec Marie, mère de l’Église et notre mère, avec mes frères et sœurs du Réseau Mondial de Prière, je t’offre ma journée, ses joies et ses peines, pour la mission de l’Église et l’intention donnée ce mois-ci par le Pape :
Prions pour une plus grande diffusion d’une culture de la non-violence, qui signifie un recours moindre aux armes de la part des États comme des citoyens.