Prie en Chemin dans Marseille avec L’escalier de la gare saint-Charles - Une paisible ascension
Place des Marseillais, le grand escalier de la gare Saint-Charles invite à monter. Monter, s’élever… non au pas de course pour prendre un train, mais paisiblement, lentement, pour découvrir ce que dit cet escalier, marche après marche. Il peut aussi être le symbole d’une « montée » vers le Seigneur, d’un désir de le rencontrer.
Se rendre sur le lieu
Dans un premier temps, je me dirige vers le bas des marches de ce majestueux escalier. Je trouve un endroit pour me poser. Je me dispose à rencontrer Dieu, avec tout ce que je suis. Si besoin je peux faire PAUSE sur l’application et y revenir une fois bien installé sur le lieu.
Mise en présence
Je respire profondément deux ou trois fois pour me rendre présent à ce moment. Je prends conscience que le Seigneur est là, tout prés de moi. Je goûte ce moment avec lui. J’écoute le bruissement de la ville : c’est là que Dieu se révèle. Au nom du Père, et du Fils et du Saint Esprit. Amen.
1
Du bas des escaliers, je regarde les personnes, seules ou en groupe, qui montent et descendent, certains avec leurs bagages… Et moi, qu’est-ce que je porte ? Au Seigneur, je présente ces valises qui m’accompagnent. Pour prendre le temps nécessaire, je peux faire PAUSE sur l’application.
2
En montant l’escalier, je contemple tour à tour les sculptures monumentales : à gauche, l’Asie ; à droite l’Afrique. Puis les pylônes : à gauche, une allégorie de Marseille colonie grecque ; à droite : une allégorie féminine de La Porte de l’Orient. Enfin les sculptures sur les rambardes qui symbolisent tout ce qui nourrit l’humanité. Apprends-moi à vivre dans cette grande diversité. Pour prendre le temps nécessaire, je peux faire PAUSE sur l’application.
3
Arrivé en haut, sur l’esplanade, je vois la plaque commémorative de Laura et Mauranne, deux jeunes filles de 20 ans, victimes du terrorisme. Je lis l’inscription. Je marque une pause, puis laisse mon regard aller vers la ville, les collines, Notre-Dame de la Garde. Le Seigneur est présent. Il veille et soutient tout désir de fraternité. - Là encore je peux faire PAUSE sur l’application pour vivre ce moment.
Invitation à une prière personnelle
Je redescends tranquillement, au rythme de ma respiration, une marche après l’autre. Je fais une pause à chaque palier, méditant et redisant ce verset du psaume 84 : « Le Seigneur donnera ses bienfaits, et notre terre donnera son fruit. La justice marchera devant lui, et ses pas traceront le chemin. »
Extrait de « La lettre aux aumôniers JOC/JOCF » (1977) du Père Marie-Dominique Chenu
« Là où les hommes se rencontrent pour construire le monde et faire avancer l’histoire, dans un projet toujours neuf, c’est là qu’est Dieu, dans le monde qui se fait… Mais ces événements dans lesquels je suis pris, cette histoire que je suis en train de faire, moi et mes frères, ce monde que je suis en train de bâtir, ce n’est pas un monde tout fait, sur lequel je ne serais qu’un consommateur.
Je suis le partenaire de Dieu et co-créateur de ce monde en marche. Et chaque fois qu’il y a transformation du monde dans la série des civilisations, à chaque fois il y a espoir, il y a une chance pour le Royaume de Dieu, pour l’Epiphanie de Dieu....
De sorte qu’être chrétien, c’est-à-dire croire que Dieu est venu dans l’histoire, c’est donc se tenir là où naissent, où jaillissent les forces neuves qui construisent l’humanité. C’est un Dieu qui vient, un Dieu qui est devant, et non pas un Dieu rétro, que je devrais récupérer pour me rattraper après. Dieu vient dans le monde, comme à sa rencontre. Il est devant et il appelle. Il bouscule, il envoie, il fait grandir, il libère. »
Gloire au Père et au Fils et au Saint Esprit, Amen.