16-Aujourd’hui

« Entendre la clameur de la Terre et la clameur des pauvres » Laudato si’ 49

Écouter

Pause

Retour en arrière

16-Aujourd’hui

Écouter

Pause

Depuis 150 ans, 200 ans au maximum, l'industrialisation effrénée et le consumérisme se sont séparés de la toile de la vie. De nombreuses cultures modernes considèrent la Terre comme une ressource à exploiter et notre époque est marquée par ce que certains scientifiques appellent la “Grande Accélération”, la “rapidacion” du pape François.
Soyons clair: ces deux derniers siècles ont été bons. Ils ont permis de grandes avancées technologiques. Le génie humain a ainsi mené à une amélioration notable de la santé humaine et à une plus grande prospérité économique pour beaucoup. Sachons en rendre grâce. Mais reconnaissons aussi qu’aujourd’hui cette vision du monde marquée par la recherche du “Progrès” est la cause d’une crise sociale, climatique et écologique majeure.
L’air, la terre et l’eau sont pollués. La déforestation est massive. Les océans s’acidifient. La température à la surface du globe augmente. Le niveau de la mer monte. Les feux de forêts se multiplient. La sixième extinction de masse commence. Les vagues de chaleur ou les inondations liées au changement climatique dérèglent les sociétés humaines et les écosystèmes qui les font vivre. Partout ce sont les plus pauvres de nos frères et sœurs humains qui paient le prix fort de cette crise qui débute…
Le dernier rapport du GIEC appelle cela un « code rouge » : l’influence des humains sur la crise actuelle est sans équivoque. La planète toute entière est altérée avec la même force que les grands événements géologiques que nous venons de parcourir, mais sur une durée beaucoup plus courte. En effet, les crises géologiques ont habituellement lieu en quelques dizaines de milliers ou millions d’années. Mais il ne nous a fallu que deux ou trois générations humaines pour dérégler six des neufs grands équilibres du vivant sur Terre !
Bienvenue donc dans cette époque périlleuse et inconnue que les scientifiques nomment Anthropocène, c'est-à-dire l’ère géologique de l’Homme. C’en est fini de la stabilité de l'Holocène, l’ère géologique précédente qui durait depuis 12 000 ans et qui a permis le développement des grandes civilisations humaines.

Face à ce constat, le Pape François nous a invité depuis 2015 à ouvrir nos cœurs pour « entendre la clameur de la Terre et la clameur des pauvres » (Laudato si’ 49). Il nous a imploré de « prendre soin de la maison commune », “notre sœur-mère la Terre”, comme l’appelait Saint François d’Assise.
Il revient donc à chacun de chercher comment agir avec tous les vivants de cette maison commune, car tous sont en danger. Pour cela, il faut agir non seulement personnellement (en France; nous avons déjà au moins un quart de la capacité d’action dans nos mains personnellement) mais aussi à des échelles plus larges, qui vont de l’engagement associatif local aux mobilisations internationales en passant par des engagements politiques dans nos communes et nations.
Dans la foi et l’espérance, l’aventure n’est pas terminée et la musique céleste continue. Personne ne peut dire quels prochains pas nous allons inventer ensemble. Alors, à la fin de ce pèlerinage, entendons l’invitation du Pape François (+) : « Marchons en chantant ! Que nos luttes et notre préoccupation pour cette planète ne nous enlèvent pas la joie de l’espérance. » (LS 244).
Pour ancrer cette espérance, nous vous invitons d’ailleurs à prendre un temps plus théologique en cliquant maintenant sur la prochaine étape.

:
: