14-La fin des dinosaures

« L’univers matériel est un langage de [la tendresse démesurée] de Dieu envers nous » Laudato si 84

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14-La fin des dinosaures

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Il y a 66 millions d’années, un astéroïde se déplaçant à 100.000 km/h et mesurant 10 à 15 km de large frappe notre planète. Il tombe dans les eaux de la péninsule du Yucatan, dans le Mexique actuel. L'extinction du Crétacé-Paléogène commence.
La collision provoque d’abord un gigantesque tsunami avec des vagues allant jusqu’à 1 voire 2 km de haut. L’impact soulève aussi dans l’air des débris brûlants et un épais nuage de poussière. L'obscurité se fait sur Terre pendant au moins un an avant que ce nuage ne retombe. La lumière du soleil est donc bloquée. Il fait très froid. Environ 50% de tous les genres d’êtres vivants disparaissent. Plus vertigineux : les trois quarts de toutes les espèces végétales et animales disparaissent. Les dinosaures non aviaires, les ptérosaures et les ammonites disparaissent tous.
Vers -56 millions d'années, soit dans 10 secondes, une activité volcanique intense libère beaucoup de méthane, ce qui provoque un pic de réchauffement intense. Cette période est connue comme le Maximum Thermique du Paléocène-Éocène. Les températures augmentent subitement de 5°C. Et comme d’habitude, plus de CO2 dans l’atmosphère c’est plus de CO2 absorbés par les océans. Ce qui entraîne leur acidification. Cela provoque une mortalité massive des espèces aquatiques et une nouvelle extinction. De nombreux scientifiques soulignent à quel point ce phénomène est similaire aux conséquences de l’effet de serre produit par les humains aujourd’hui qui pourrait se situer entre +2.5 et +4°C suivant les projections actuelles.
Après cette cinquième extinction de masse, le schéma de l’évolution se poursuit et il faut environ 15 à 25 millions d'années pour retrouver le niveau de biodiversité qui existait avant l'impact de l'astéroïde. La vie se diversifie ensuite avec l'évolution de nouvelles espèces : les chauves-souris, les lapins, les baleines, les tatous et les premiers ruminants apparaissent.
D’ici 12 ou 13 secondes de notre pèlerinage, regardons bien les arbres autour de nous. Nous pourrons y voir les premiers primates ! Le plus ancien connu est le Teilhardina. Il a été nommé ainsi en l’honneur du jésuite Pierre Teilhard de Chardin qui a décrit un spécimen fossile de ce primate en 1927. Il faut encore 32 millions d’années pour que l’évolution de ces primates donne le singe proconsul dont la queue a disparu. Les scientifiques considèrent le proconsul comme l'ancêtre commun de tous les grands singes et des hominidés. Autrement dit, de tous les grands singes et de nous, humains du 21ème siècle.
En reprenant mes pas, quittant la fin des dinosaures et me dirigeant vers le singe proconsul ancêtres des hominidés, je peux méditer sur le lien et la place des humains dans la longue histoire de l’évolution. Je peux le faire avec ces mots de Laudato si : « Quand nous insistons pour dire que l’être humain est image de Dieu, cela ne doit pas nous porter à oublier que chaque créature a une fonction et qu’aucune n’est superflue. Tout l’univers matériel est un langage de l’amour de Dieu, de sa tendresse démesurée envers nous. Le sol, l’eau, les montagnes, tout est caresse de Dieu.” (LS 84). Je reprends mes pas ! »
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