En ce début de prière, je me présente devant le Christ ressuscité. Je me laisse rejoindre par la clarté de sa vie en moi et je lui demande la grâce de pouvoir le contempler durant cette méditation. Au nom du Père et du Fils et du Saint-Esprit. Amen.

Le tableau qui s’offre à mon regard s’intitule « Les Trois Marie » par Henry Ossawa Tanner, peint en 1910 et conservé à Nashville au Tennessee. Nous sommes au matin de la résurrection et Marie, la mère de Jacques, Marie Madeleine et Marie Salomé s’en vont pour embaumer le corps de Jésus. Je regarde l’image dans sa globalité : je note la manière de peindre de Tanner, l’atmosphère de la scène, les couleurs et les lumières.

Les femmes
Trois femmes sont en chemin. Je regarde leurs visages et leurs gestes en allant de l’une à l’autre. Quels sont les émotions qui les habitent ? Chacune a une attitude singulière et pourtant elles avancent ensemble. Je médite sur le ressort intérieur qui les anime et la relation à Jésus qui les unit.

La nuit et la lumière
Si l’évangile parle d’une venue de bon matin, Tanner a peint ces femmes dans une certaine obscurité. Je regarde le bleu de la nuit finissante et comment il imprègne leurs vêtements. Par contraste, il y a une lumière qui les éclaire dont la source est en dehors de l’image. L’intensité est telle qu’elle éclipse la lune, vestige de la nuit. La lumière pourrait venir de l’ange qui les attend au tombeau. Je médite sur la manière dont ces femmes reflètent la lumière d’une résurrection dont elles n’ont pas encore conscience.

Et après ?
Une autre manière de contempler cette image serait d’y voir les femmes revenant du tombeau. Elles ont déjà fait la rencontre avec l’envoyé de Dieu et elles s’en retournent auprès des disciples. Ce sont elles qui portent la Bonne Nouvelle de la résurrection. Je les regarde à nouveau et j’imagine les sentiments qu’elles portent. Et moi, comment la résurrection du Christ vient résonner dans ma vie ? Y a-t-il quelque chose que je souhaite annoncer à ceux qui sont autour de moi ?

Je prends le temps de me tourner vers le Christ ressuscité et de m’adresser à lui comme un ami parle à son ami. Je lui partage ce que j’ai vécu dans ce temps de prière.

En reprenant les mots du Fils, je me tourne vers le Père pour dire avec lui dans l’Esprit :

Notre Père, qui es aux cieux,
que ton nom soit sanctifié,
que ton règne vienne,
que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel.
Donne-nous aujourd’hui notre pain de ce jour.
Pardonne-nous nos offenses,
comme nous pardonnons aussi à ceux qui nous ont offensés.
Et ne nous laisse pas entrer en tentation
mais délivre-nous du Mal.
Amen