Qui n’a pas soudain envie d’acheter une chose, parmi l’abondance de biens que les vitrines et les écrans proposent quotidiennement à nos yeux ?
Dans le temps de prière qui s’ouvre, je réfléchis aux choses que j'achète. Je peux choisir une période, par exemple entre Noël dernier et aujourd’hui, pour examiner ce que j’ai acheté de “non essentiel”.
Je demande son aide à l’Esprit Saint pour regarder avec clarté ces achats. Au nom du Père, et du Fils, et du Saint Esprit. Amen
Je me rappelle mes achats et j’en choisis un, ou deux qui sont les plus représentatifs de ma façon d’acheter… Cela peut être un achat désiré pour moi-même, parce que je ressentais le besoin de son usage. Ou bien un achat qui me faisait envie, qui, avant de l’acheter me faisait rêver… où je savourait par avance le plaisir de l’avoir ou de l’offrir. Ça peut être un achat d'impulsion. Je réfléchis à cette dépense, là devant le Seigneur et je la lui présente.

Est-il possible qu'au-delà de l’usage que je pourrais faire de mon achat, mon envie de le posséder relève d’un autre besoin ? Quels sont les désirs profonds auxquels j’essaie de répondre en achetant ? En m’ouvrant à cette perspective, je me pose quelques questions pour évaluer l’achat :

1- Est-ce que cet achat me permet d'affirmer mon identité; Avec qui avais-je envie de me comparer en faisant cet achat ? À quel groupe avais-je envie de montrer mon appartenance ?

2- Je peux aussi me demander : Est-ce que cet achat affichait une valeur qui m’est chère et que je voulais communiquer à mes proches ? Est-ce que j’ai fait cet achat parce que j’avais le sentiment de braver un interdit, de rejeter une contrainte qui me pèse ? Comment est ce que je me sens si c’est cela ?

3- Est-ce que les circonstances de cet achat ont compté dans ma décision : faire cet achat était peut-être l’occasion de partager un moment de complicité avec quelqu’un ? Et est-ce que cette complicité aurait pu être vécue autrement ?

4- Et si c’était un cadeau, qu’est-ce que je voulais dire à travers lui à son destinataire ? Ce que je voulais dire de lui, de moi, de notre lien ? En y réfléchissant, était-ce la bonne façon de le faire ?

5- Une fois cet achat fait, pendant combien de temps a-t-il encore occupé mes pensées ? Est-ce qu’il m’apporte de la joie aujourd’hui, est-ce que je sais dire pourquoi ?

Après toutes ces questions, je prends un temps tourné vers le Seigneur pour lui confier ce que je ressens maintenant.

Je lui demande ce que je désire, ce qu’il me faut en matière de comportements d’achat.

Je peux par exemple demander à l’Esprit Saint de recevoir la vertu de tempérance.

Pour conclure ma prière, je récite un Notre Père.