Etre saint avec mes faiblesses

"Moi, je suis trop ceci ou cela pour être saint, pour moi ce n’est pas possible !” Une relecture de sr. Juliette Ploquin, xmcj.

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Crédits photo (c) Photo de Kenny Eliason sur Unsplash

Ok, lui ou elle, il était saint, elle était sainte, mais c’était facile ! Déjà à son époque c’était plus simple, et puis il/elle avait bon caractère. Moi, je suis trop ceci ou cela pour être saint, pour moi ce n’est pas possible !”
Je me suis peut-être déjà dit, ou j’ai peut-être déjà entendu, ce genre de phrases.

Dans la prière, je me présente devant Dieu, je me place sous son regard, devant lui qui m’attend, qui m’appelle, qui m’espère, et qui a le désir de construire avec moi mon chemin de sainteté.

Pour débuter ce temps de méditation, je prends le temps de m’installer confortablement, je me rends attentive à ma respiration, je signifie par un geste mon désir de m’ouvrir à Dieu : un signe de croix, une prosternation, le fait d’allumer une bougie,… et je me présente au Seigneur telle que je suis, à cet instant, avec mes joies, mes peines, mes lourdeurs, mes soucis.

Je me représente un saint ou une sainte que j’aime bien. Si je n’ai pas d’idée, ça peut être l’un des disciples de Jésus, Saint Pierre par exemple. Et je me le ou la représente pas comme une image, sur une icône, un vitrail ou sous forme de statue dans une église. Je me le ou la représente dans sa vie quotidienne et banale, en train de faire un acte de la vie de tous les jours, en relation avec d’autres personnes. Par exemple, je peux imaginer St Pierre avec les autres apôtres en train de marcher, pêcher, de faire la cuisine.

Puis je demande au Seigneur la grâce de croire que moi aussi, même moi, je suis appelée à la sainteté, pas un moi d’icône ou de vitrail, mais moi toute entière.

1. Je rends grâce pour les qualités du saint ou de la sainte avec lequel j’ai commencé ce temps de prière. Je nomme les qualités que je lui reconnais, et j’en remecie au Seigneur.

Puis je relis ma vie, en me rendant attentive aux qualités et aux talents que j’ai déployés. Je fais mémoire de paroles de reconnaissance de tel ou tel trait de personnalité qui est apprécié, dont je suis fière ou heureuse.

Je rends grâce au Seigneur pour les dons qu’il m’a fait, pour les choses qui dans ma vie sont fluides, faciles.

Si cela me vient, je les offre au Seigneur, en lui disant mon désir que tout cela soit à son service.

2. Je regarde à présent le saint ou la sainte avec lequel j’ai commencé ce temps de prière. Si je les connais, je nomme ses fragilités, ses défauts, ses combats.

Puis je regarde ma vie, mes défauts, mes travers, mes limites, mes faiblesses, les aspects de moi que je voudrais changer, voire supprimer. Je peux faire mémoire de tel ou tel moment difficile et le confier au Seigneur.

Je peux me demander si j’ai expérimenté, dans ma vie, des moments où une difficulté, une faiblesse ou une fragilité m’a ouverte à autre chose, a permis quelque chose auquel je ne m’attendais pas, a permis de resserrer mes liens avec Dieu ou avec des personnes autour de moi, proches ou moins proches, et je rends grâce.

Si cela m’est possible, j’offre au Seigneur ce que je vois comme des obstacles dans mon chemin de sainteté, et je lui demande son aide et sa lumière pour les vivre avec lui.

3. Je rends grâce au Seigneur pour les saints et les saintes qui se sont mis en route à sa suite, qui ont été saisis par son appel.

Je demande à Dieu de me révéler l’appel qu’il a pour moi aujourd’hui, la façon particulière dont il me demande de le suivre et de me mettre au service du monde, avec ce que je suis, et je lui confie le désir profond qui m’habite pour ma vie.

A la fin de ce temps de prière, je parle au Seigneur, comme un ami parle à un ami. Je lui parle de la façon dont j’ai vécu ce temps, s’il a été facile, difficile, s’il a éveillé des prises de conscience, des combats, une souffrance. Et je demande une grâce, je demande ce dont j’ai besoin aujourd’hui pour avancer avec Dieu.

Je conclus ma prière en reprenant les mots de St Charles de Foucauld, dans sa prière d’abandon :

Mon Père,
Je m'abandonne à toi,
fais de moi ce qu'il te plaira.
Quoi que tu fasses de moi,
je te remercie.
Je suis prêt à tout, j'accepte tout.
Pourvu que ta volonté
se fasse en moi, en toutes tes créatures,
je ne désire rien d'autre, mon Dieu.
Je remets mon âme entre tes mains.
Je te la donne, mon Dieu,
avec tout l'amour de mon cœur,
parce que je t'aime,
et que ce m'est un besoin d'amour
de me donner,
de me remettre entre tes mains, sans mesure,
avec une infinie confiance,
car tu es mon Père.

Musiques

L'esprit saint qui nous est donné de Communauté de l'Emmanuel interprété par B. Mélois
«Il est vivant » © Éditions de l'Émmanuel Voir le site des Éditions de l'Emmanuel

Bénis le Seigneur, ô mon âme de E. Perrot interprété par Communauté de l'Emmanuel
«Best of Louange n°54» © Éditions de l'Émmanuel Voir le site des Éditions de l'Emmanuel

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