Quelle merveille ! Dieu nous ouvre les yeux sur le monde et les personnes qui nous entourent. C’est parfois dur de regarder la réalité en face. On peut gagner en confort à se bercer d’illusions…Mais courage ! Accueillons la conversion que Dieu nous offre et laissons-nous toucher par les personnes et les choses telles qu’elles sont réellement.
Je prends un temps de silence pour me mettre en présence de Celui qui est là au milieu de nous et qui nous invite à sa rencontre. Je pose mon regard sur chacune des personnes qui prie avec moi. Je ferme les yeux et je prends conscience de leur présence.
Seigneur, comme tu as su regarder l’aveugle sur le chemin, donne-nous la grâce d’observer le monde qui nous entoure et d’être attentifs à ceux qui en ont besoin autour de nous : ouvre nos yeux, mais aussi nos oreilles pour que nous écoutions ta parole dans nos cœurs. Nous traçons sur nous le signe de croix : Au nom du Père, du Fils et du Saint Esprit. Amen.
Nous écoutons Levons les Yeux de la Communauté de l’Emmanuel.
Nous allons lire la version abrégée de l’évangile que nous entendrons à la messe ce dimanche.
Évangile de Jésus-Christ selon saint Jean (Jn 9, 1.6-9.13-17.34-38)
En ce temps-là, en sortant du Temple, Jésus vit sur son passage un homme aveugle de naissance. Il cracha à terre et, avec la salive, il fit de la boue ; puis il appliqua la boue sur les yeux de l’aveugle, et lui dit : « Va te laver à la piscine de Siloé » – ce nom se traduit : Envoyé. L’aveugle y alla donc, et il se lava ; quand il revint, il voyait. Ses voisins, et ceux qui l’avaient observé auparavant – car il était mendiant – dirent alors : « N’est-ce pas celui qui se tenait là pour mendier ? » Les uns disaient : « C’est lui. » Les autres disaient : « Pas du tout, c’est quelqu’un qui lui ressemble. » Mais lui disait : « C’est bien moi. » On l’amène aux pharisiens, lui, l’ancien aveugle. Or, c’était un jour de sabbat que Jésus avait fait de la boue et lui avait ouvert les yeux. À leur tour, les pharisiens lui demandaient comment il pouvait voir. Il leur répondit : « Il m’a mis de la boue sur les yeux, je me suis lavé, et je vois. » Parmi les pharisiens, certains disaient : « Cet homme-là n’est pas de Dieu, puisqu’il n’observe pas le repos du sabbat. » D’autres disaient : « Comment un homme pécheur peut-il accomplir des signes pareils ? » Ainsi donc ils étaient divisés. Alors ils s’adressent de nouveau à l’aveugle : « Et toi, que dis-tu de lui, puisqu’il t’a ouvert les yeux ? » Il dit : « C’est un prophète. » Ils répliquèrent : « Tu es tout entier dans le péché depuis ta naissance, et tu nous fais la leçon ? » Et ils le jetèrent dehors. Jésus apprit qu’ils l’avaient jeté dehors. Il le retrouva et lui dit : « Crois-tu au Fils de l’homme ? » Il répondit : « Et qui est-il, Seigneur, pour que je croie en lui ? » Jésus lui dit : « Tu le vois, et c’est lui qui te parle. » Il dit :« Je crois, Seigneur ! » Et il se prosterna devant lui.
Textes liturgiques de l'AELF
Voici quelques pistes pour nous aider à écouter la Parole de Dieu dans ce texte.
« En ce temps-là, en sortant du Temple, Jésus vit sur son passage un homme aveugle de naissance. » Jésus pose son regard sur un aveugle, qui lui ne le voit pas. D’habitude, l’aveugle attend la venue de Jésus pour lui demander la grâce de la guérison en criant vers Lui. Ici, l’aveugle n’a rien demandé, mais pourtant, grâce à Jésus, il voit ! J'imagine sa joie à regarder le bleu du ciel, la blancheur des colombes, les marchands du temple…
Et si, cette semaine, comme Jésus, je posais mon regard sur les personnes qui m’entourent ? Je prends le temps d’identifier une personne qui aurait besoin que je pose mon regard sur elle, même si elle ne me le demande pas directement.
« ‘’Tu es tout entier dans le péché depuis ta naissance, et tu nous fais la leçon ?’’ Et ils le jetèrent dehors. » Nous sommes choqués par la violence des paroles et des actes des pharisiens qui rejettent l’aveugle. En rejetant cet homme, ils rejettent Jésus. Ils refusent de voir la réalité en face, ils sont aveuglés. Mais l’aveugle, lui, écoute la parole de Dieu et la met en pratique : il reconnaît son besoin de guérison, va se laver et il retrouve la vue. Et moi, la parole de Dieu, est-ce que je l’écoute et la mets en pratique ? Est-ce que j’accepte de me laisser déranger, bousculer par la parole de Dieu ?
Je prends le temps d’identifier un acte que j’ai fait et qui n’est pas conforme à la parole de Dieu. Dans mon cœur je demande pardon. Avec de l’eau je trace sur moi ou sur le front de mon frère le signe de la croix en signe de désir de pardon.
« ‘’Crois-tu au Fils de l’homme ?’’ ‘’ Et qui est-il, Seigneur’’ ? » Après le miracle, face à Jésus, l’aveugle déclare : « Je crois, Seigneur ». Et si avoir la foi, c’était tout simplement reconnaître Dieu dans notre vie, le reconnaître présent dans tout ce que nous vivons, dans tout ce que nous faisons, dans les personnes que nous rencontrons…
Je prends un temps pour dire ma foi et reconnaître la présence de Dieu dans ma vie, je lui dis merci pour une personne ou un événement qui me donne de la joie.
Nous lisons à nouveau l’évangile et laissons cette Parole résonner en nous.
Dans ce texte, Dieu me fait entendre sa voix. Je me tiens à l’écoute intérieurement et essaie de reconnaître sa présence dans tout ce qui agite mon cœur.
L’aveugle-né nous apprend à ouvrir les yeux sur le monde qui nous entoure. Tournons-nous vers le Père et prions :
« En ce temps-là, en sortant du Temple, Jésus vit sur son passage un homme aveugle de naissance. » Seigneur, donne-nous un regard bienveillant qui nous aide à accompagner avec charité nos frères et sœurs qui souffrent de maladie, d’exclusion, de pauvreté ou de solitude, spécialement en ces temps de guerre, de dérèglement climatique.
« ‘’Tu es tout entier dans le péché depuis ta naissance, et tu nous fais la leçon ?’’ Et ils le jetèrent dehors. » Seigneur, permet-nous, en famille, de reconnaître nos paroles violentes et nos aveuglements. Apprends-nous à nous mettre à l’écoute de ta parole et à nous laisser déranger par elle.
« ‘’Crois-tu au Fils de l’homme ?’’ ‘’Et qui est-il, Seigneur ?’’ » Seigneur, nous te prions pour que nous sachions professer notre foi avec vigueur. Ouvre davantage nos cœurs à la foi et à la reconnaissance de ta présence dans nos vies ; pour qu’à travers nous, les personnes qui n’ont pas la foi puissent un jour goûter à la joie de te rencontrer.
Pour terminer ce temps de prière, avec les mots de Jésus, nous disons ensemble Notre Père, qui es aux cieux …
Seigneur, regarde avec bienveillance tes enfants qui cherchent à t’aimer davantage : convertis nos cœurs tout au long de ce Carême et donne-nous un esprit nouveau.
Nous traçons sur nous le signe de croix : Au nom du Père, du Fils et du Saint Esprit. Amen.