Encore le désert ? L’Evangile du premier dimanche de Carême nous y avait déjà emmenés avec Jésus ! Oui mais cette fois-ci c’est le peuple hébreu qui marche au désert après avoir été libéré de l’esclavage en Egypte. Cette marche est longue et éprouvante. Elle fait ressortir les peurs et les doutes du peuple qui se demande pourquoi Dieu l’a fait sortir d’Egypte si c’est pour se retrouver dans un tel dénuement …

Et dans nos vies, lorsque nous traversons des épreuves, lorsque nous manquons de quelque chose, quelles sont les peurs qui surgissent en nous ? Osons-nous confier ces peurs et ces doutes au Seigneur ? Comment notre espérance peut-elle être fortifiée par ces passages au désert ?

Je prends un temps de silence pour me mettre en présence de Celui qui est là au milieu de nous et qui nous invite à sa rencontre. Je pose mon regard sur chacune des personnes qui prie avec moi. Puis, je ferme les yeux et je prends conscience de leur présence.

Nous demandons à Dieu la grâce de mettre la confiance et l’espérance au cœur de notre vie quotidienne durant ce temps de Carême. Nous traçons sur nous le signe de croix : Au nom du Père, du Fils et du Saint Esprit. Amen.

Nous écoutons J’espère en toi du groupe Holi.

Nous lisons la première lecture de la messe de dimanche prochain dans le livre de l’Exode.

En ces jours-là, dans le désert, le peuple, manquant d’eau, souffrit de la soif. Il récrimina contre Moïse et dit : « Pourquoi nous as-tu fait monter d’Égypte ? Était-ce pour nous faire mourir de soif avec nos fils et nos troupeaux ? » Moïse cria vers le Seigneur : « Que vais-je faire de ce peuple ? Encore un peu, et ils me lapideront ! » Le Seigneur dit à Moïse : « Passe devant le peuple, emmène avec toi plusieurs des anciens d’Israël, prends en main le bâton avec lequel tu as frappé le Nil, et va ! Moi, je serai là, devant toi, sur le rocher du mont Horeb. Tu frapperas le rocher, il en sortira de l’eau, et le peuple boira ! » Et Moïse fit ainsi sous les yeux des anciens d’Israël. Il donna à ce lieu le nom de Massa (c’est-à-dire : Épreuve) et Mériba (c’est-à-dire : Querelle), parce que les fils d’Israël avaient cherché querelle au Seigneur, et parce qu’ils l’avaient mis à l’épreuve, en disant : « Le Seigneur est-il au milieu de nous, oui ou non ? ».

Textes liturgiques de l'AELF

Voici quelques pistes pour nous aider à écouter la Parole de Dieu dans ce texte.
« Le peuple récrimina contre Moise et dit : ‘’Pourquoi nous as-tu fait monter d’Egypte ? Était-ce pour nous faire mourir de soif avec nos fils et nos troupeaux’’ ? » Étant donné les difficultés à vivre dans le désert, la réaction du peuple est tellement humaine : ils regrettent le passé, ils lui trouvent même des qualités qu’il n’avait pas. La sortie d’Egypte n’est plus considérée comme un événement de salut, mais dénoncée comme une erreur dont les conséquences pourraient être la mort du peuple.
M’est-il arrivé moi aussi de récriminer et me plaindre, oubliant ce qu’il y a de bon dans ma vie ? Comment faire que ces temps de crise, de frustration, de peur, soient transformés en un temps de méditation et de réflexion pour nous aider à voir plus clair et à trouver de nouvelles sources pour enrichir et illuminer notre vie ?

« Moïse cria vers le Seigneur : ‘’Que vais-je faire de ce peuple ? Encore un peu, et ils me lapideront.’’ » Moïse accepte le défi de la foi et, en toute confiance, il crie vers le Seigneur pour lui demander de l’aide en s’adressant à lui comme à une personne.
Je peux considérer la manière dont je m’adresse à Dieu : est-ce que je lui partage mes émotions, mes frustrations, mes joies ? est-ce que j’attends vraiment une réponse de sa part ? Comment trouver la force et l’inspiration dans la prière pour relever ce défi dans notre quotidien chargé de contraintes et de stress, pour établir une relation avec Dieu et l’entretenir régulièrement ?

« Passe devant… emmène avec toi… prends en main… va ! » : Que de verbes d’action très concrets ! Faire confiance à Dieu nécessite du temps et un cheminement. Dieu répond à Moïse en le remettant en marche, en le faisant participer, en lui indiquant comment faire pas à pas, en le soutenant par son autorité et sa présence. Cela me surprend-t-il ? A qui me fait-il penser ? Me suis-je trouvé dans une situation équivalente ?
Et moi, suis-je suffisamment actif pour aller au-delà des difficultés et épreuves dans ma vie à la recherche de la présence de Dieu ? Qu’est-ce que le Christ me demande aujourd’hui ? Vers qui et avec qui m’envoie-t-il et pour quelles missions ?

Nous lisons à nouveau le texte biblique et laissons cette Parole résonner en nous.

Ce texte met en scène un échange entre Moïse et Dieu, fait de cris, de questions, de doutes, de réponses et d’actions concrètes. Je peux moi aussi m’adresser à Dieu ou à Jésus pour lui parler avec mes mots, lui confier ce qui m’habite. J’écoute comment sa parole soutient mon espérance et sollicite mon action au quotidien.

Pour ouvrir notre prière, nous présentons en particulier ces 3 intentions :

Seigneur, nous prions pour tous ceux qui se sentent perdus dans la vie et qui n’arrivent pas à se tourner vers toi. Aide-les à retrouver le chemin de la foi et de l’espérance, et à te parler sans crainte dans la prière.

Seigneur, aide les personnes qui ont perdu un être cher à retrouver l’espérance de surmonter la douleur de la séparation. Sois, Seigneur, leur courage et leur force.

Nous prions pour les personnes qui sont seules, que ce soit des personnes âgées qui n’ont pas de famille ou des jeunes qui sont mis à l’écart à cause de ce que tu as rendu spécial en eux. Aide-les à se tourner vers les autres.

Pour terminer ce temps de prière, avec les mots de Jésus, nous disons ensemble Notre Père, qui es aux cieux...

Seigneur, regarde avec bienveillance tes enfants qui cherchent à t’aimer davantage : convertis nos cœurs tout au long de ce Carême et donne-nous un esprit nouveau.

Nous traçons sur nous le signe de croix : Au nom du Père, du Fils et du Saint Esprit. Amen.