Prier avec le cœur de Jésus

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Introduction

La tradition du « Sacré-cœur » trouve son origine avec l’apôtre saint Jean, qui a vu le cœur transpercé de Jésus sur la croix : « un des soldats avec sa lance lui perça le côté ; et aussitôt, il en sortit du sang et de l’eau. » Cette tradition a pris davantage d’ampleur avec sainte Marguerite-Marie Alacoque, à Paray-le-Monial à partir de 1673. Elle écrit : « Jésus me fit voir qu’il fallait honorer le cœur de Dieu sous la figure de ce cœur de chair, dont il voulait l’image être exposée. »
Au début de ce temps de prière, je me tourne vers Jésus, vrai homme et vrai Dieu. Donne-moi de mieux connaître ton cœur à jamais ouvert sur le monde, pour t’aimer et te suivre davantage. Au nom du Père du Fils et du Saint Esprit. Amen.

« Je suis doux et humble de cœur » (Mt 11,29)

Les évangiles présentent Jésus montrant son amour par des paroles et des gestes qui bouleversent tout le monde, notamment les petits. Une seule fois, il parle ouvertement de son cœur, doux et humble, quand il invite : « Venez à moi, vous tous qui peinez sous le poids du fardeau, et moi, je vous procurerai le repos. » Jésus a un cœur qui aime jusqu’au bout : il a pitié, pardonne et soulage; il exulte de joie, prie et mange avec des exclus; il annonce un royaume d’amour, de paix et de joie pour tous. Son cœur guérit les blessures, remet debout.
Un instant, je contemple ta manière de faire Seigneur : donne-moi de découvrir ton cœur, adoucis le mien et apprends moi à aimer comme toi !

« Comme un berger, il porte ses agneaux sur son cœur » Du prophète (Is 40,10)

L’image du berger parcourt toute la Bible pour parler du cœur de Dieu : le Seigneur conduit son Peuple, il prend soin de lui, il le défend des loups, porte sur ses épaules les petits du troupeau. Il guide, rassure et mène vers les eaux tranquilles. Il fait revivre. Jésus se présente comme le bon pasteur, le vrai berger, qui donne sa vie pour ses brebis. Comme tout berger, il est prêt à tout : s’il perd une brebis, il part à sa recherche, se dépensera jusqu’à ce qu’il la retrouve, et reviendra avec elle en invitant tout le monde à faire la fête.
Un instant je contemple Jésus, le vrai berger. Je l’écoute m’appeler par mon nom. Je le regarde prendre soin des plus faibles au travers de mes frères et sœurs en humanité.

« Au cœur de la terre trois jours et trois nuits » (Mt 12, 40)

De son vivant, Jésus ne s’est pas fait que des amis. Trahi par l’un des siens, il est mis à mort. Son amour allait trop loin pour les religieux de son temps et les occupants romains. Après sa mort sur la croix, son cœur est transpercé : il en sort de l’eau et du sang. Le troisième jour, ressuscité, il apparaît à Marie-Madeleine, puis aux disciples. Il se fait reconnaître d’eux en montrant ses mains et son côté toujours ouvert. Thomas, absent ce jour-là, voudra voir de ses yeux et toucher de ses mains pour croire que Jésus est vivant.
Aujourd’hui encore, Jésus ressuscité est vivant. Il m’offre son amour. Il est là, présent et m’accueille. Comme Thomas je m’approche de lui. Où puis-je le contempler vivant, ressuscité au cœur de mon quotidien.

« Là où est ton trésor, là aussi sera ton cœur » (Mt 6,21)

Au cours d’un de ses enseignement à ses disciples, Jésus leur apprend à vivre selon les béatitudes : ‘Heureux les pauvres de cœur, car le royaume des Cieux est à eux’. Il les invite à donner du goût aux choses de la terre, à aimer les ennemis, à prier Dieu qu’il appelle « père », à choisir la bienveillance avec chacun. Jésus nous invite à avoir un cœur large et généreux, c’est à dire à ne pas se faire piéger par les richesses, les honneurs et le goût du pouvoir. Pourtant, trop de nos contemporains y mettent leur cœur, mais quel bonheur factice quand la mort arrive.
Lentement je redis cette béatitude, ce chemin de bonheur que me propose Jésus : ‘Heureux les pauvres de cœur, car le royaume des Cieux est à eux’. Qu’est ce qui me détourne de cette pauvreté qui donne la vie ? Quel est mon vrai trésor, celui qui me conduit vers la vraie joie…

Colloque

Je m’adresse maintenant à Jésus, comme un ami parle à son ami. Je lui demande de faire grandir en moi un attachement à son cœur, à sa manière de parler, de regarder, de vivre, de prendre soin de mon prochain. Oui, le cœur de Jésus, dit pleinement le cœur de Dieu.

Prière de Saint Claude de la Colombière

Jésus, tu es le seul et le véritable Ami.
Tu prends part à mes maux, tu t’en charges,
tu as le secret de me les tourner en bien.
Je te trouve toujours et en tout lieu ; tu ne t’éloignes jamais.
Tu m’écoutes avec bonté lorsque je te raconte mes découragements
et tu ne manques jamais de les adoucir.
Tu ne t’ennuies jamais de m’entendre.
Tu supportes mes défauts avec une patience admirable.
Ô Jésus, accorde-moi de vouloir revenir vers toi
afin que je sois tout à toi, pour le temps et pour l’éternité. »

Musiques

Falling Together de Chad Lawson interprété par Chad Lawson
«The Space Between» © Creative Commons by-nc-sa license from Magnatunes voir la licence de Magnatunes

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