Aujourd'hui nous sommes le samedi 29 juin et nous fêtons Saint Pierre et St Paul, apôtres.

Peu de temps après la résurrection de Jésus, Pierre, Jean et les disciples prêchent devant le temple, au lieu même où des hommes ont recherché l’exécution de Jésus. Je me place en imagination dans la scène, un après-midi de mai, à Jérusalem au 1er siècle. Je demande au Seigneur de me permettre de contempler ces événements. Au nom du Père et du Fils et du Saint Esprit, Amen.

La communauté du Chemin Neuf chante Allez Dieu vous envoie.

La lecture de ce jour est tirée du chapitre 3 du livre des Actes des Apôtres.

En ces jours-là, Pierre et Jean montaient au Temple pour la prière de l’après-midi, à la neuvième heure. On y amenait alors un homme, infirme de naissance, que l’on installait chaque jour à la porte du Temple, appelée la « Belle-Porte », pour qu’il demande l’aumône à ceux qui entraient. Voyant Pierre et Jean qui allaient entrer dans le Temple, il leur demanda l’aumône. Alors Pierre, ainsi que Jean, fixa les yeux sur lui, et il dit : « Regarde-nous ! » L’homme les observait, s’attendant à recevoir quelque chose de leur part. Pierre déclara : « De l’argent et de l’or, je n’en ai pas ; mais ce que j’ai, je te le donne : au nom de Jésus Christ le Nazaréen, lève-toi et marche. » Alors, le prenant par la main droite, il le releva et, à l’instant même, ses pieds et ses chevilles s’affermirent. D’un bond, il fut debout et il marchait. Entrant avec eux dans le Temple, il marchait, bondissait, et louait Dieu. Et tout le peuple le vit marcher et louer Dieu. On le reconnaissait : c’est bien lui qui était assis à la « Belle-Porte » du Temple pour demander l’aumône. Et les gens étaient frappés de stupeur et désorientés devant ce qui lui était arrivé.

Textes liturgiques © AELF, Paris

Point 1
Alors que Pierre et tous les disciples se sont enfuis dans la nuit du jeudi saint, les voilà de retour, quelques jours après, et ils retournent au Temple. Ils savent très bien ce qu’ils risquent, et pourtant une force puissante et intime les mène au Temple pour louer Dieu le Père avec leurs frères juifs. Je prends conscience de ce contexte et de la rapidité des évènements de ces dernières semaines des disciples.

Point 2
Pierre est d’une franchise et d’une transparence décomplexée : il n’a rien à offrir et le reconnaît. Mais il ne s’arrête pas là. Il ose offrir ce que l’homme n’a pas demandé : la bonne nouvelle. Il ose lui offrir ce que le relèvement de Jésus offre à toute l’humanité : le relèvement de nos « situations impossibles. »

Point 3
Stupeur et désorientation frappent les spectateurs de la scène. Cet homme était connu, son impasse bien identifiée. Et pourtant, il marche, un imprévu s’est produit. Comment je réagis devant une telle histoire ? Quelle impasse ai-je envie de présenter devant le Temple ?

En réécoutant le texte, je peux essayer de vivre l’ascenseur émotionnel de cet homme. Il pensait demander une pièce, il reçoit la mobilité et l’agilité qu’il n’avait jamais eu.

Pierre et les disciples se sont relevés de leur peur, cet infirme s’est levé dans le Temple.
Je peux demander à mon tour au Seigneur l’élan pour me mettre debout et relever mes proches. Et annoncer que Jésus Christ donne une force qui relève.

Notre Père qui es aux cieux,
que ton nom soit sanctifié,
que ton règne vienne,
que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel.
Donne-nous aujourd’hui notre pain de ce jour.
Pardonne-nous nos offenses,
comme nous pardonnons aussi à ceux qui nous ont offensés.
Et ne nous laisse pas entrer en tentation,
mais délivre-nous du Mal.
Amen