Aujourd'hui nous sommes le mercredi 28 décembre et nous faisons mémoire, des saints innocents, martyrs.

Au cœur de la joie de Noël, joie de la venue d’un enfant au monde, la liturgie nous place devant un drame sans nom ! la mort d’enfants innocents. Avec la révolte et la colère que cela peut susciter en moi, je me tourne vers le Seigneur et je fais monter ma plainte, mon incompréhension devant tant de souffrance. Je lui demande de venir lui-même me consoler. Au nom du Père, et du Fils et du Saint Esprit. Amen

La communauté de Taizé accompagne notre prière avec Esprit consolateur.

La lecture de ce jour est tirée du chapitre 2 de l’évangile selon St Matthieu.

Après le départ des mages, voici que l’ange du Seigneur apparaît en songe à Joseph et lui dit : « Lève-toi ; prends l’enfant et sa mère, et fuis en Égypte. Reste là-bas jusqu’à ce que je t’avertisse, car Hérode va rechercher l’enfant pour le faire périr. » Joseph se leva ; dans la nuit, il prit l’enfant et sa mère, et se retira en Égypte, où il resta jusqu’à la mort d’Hérode, pour que soit accomplie la parole du Seigneur prononcée par le prophète : D’Égypte, j’ai appelé mon fils. Alors Hérode, voyant que les mages s’étaient moqués de lui, entra dans une violente fureur. Il envoya tuer tous les enfants jusqu’à l’âge de deux ans à Bethléem et dans toute la région, d’après la date qu’il s’était fait préciser par les mages. Alors fut accomplie la parole prononcée par le prophète Jérémie : Un cri s’élève dans Rama, pleurs et longue plainte : c’est Rachel qui pleure ses enfants et ne veut pas être consolée, car ils ne sont plus.

Textes liturgiques © AELF, Paris

1
Joseph et Marie ont accueilli les bergers et les mages venus reconnaître en Jésus le roi d’Israël, un sauveur! Dans leur cœur a jaillit une grande espérance. Et pourtant voici qu’il faut mettre l’enfant à l’abri d’un danger fatal. Je regarde cette alternance brutale de situations et de sentiments. Je pense à ma propre vie en écho.

2
La cruauté d’Hérode, les atrocités sont bien présentes dans la vie de Jésus, dès sa naissance comme dans le monde d’aujourd’hui. Pourquoi tant d’innocents victimes de cruauté, de guerres, d’abus en tous genres ? Je laisse monter devant le Seigneur les situations cruelles que je connais et les sentiments qu’elles m’inspirent.

3
« C’est Rachel qui pleure ses enfants et ne veut pas être consolée car ils ne sont plus ». La vie, l’espérance disparaissent dans la mort, dans le mal… Avec Marie, j’entends les cris d’enfant. J’entends le cri de son fils, l’Innocent sur la croix. Pourquoi ? Je les entends le cœur résolument tourné vers le Père qui nous donne son propre fils.

Je réécoute ce texte en laissant ouverte en moi la brèche de la joie de Noël : « un sauveur nous est né » ! Le Seigneur vient consoler son peuple.

Avec la confiance de Joseph qui se met en route dans la nuit du mal, je redis au Seigneur mon désir de croire en sa lumière, en sa victoire sur la mort, je lui demande pardon pour ma complicité avec ce qui tue, ce qui blesse, je lui demande sa consolation et la force d’avancer en faisant le bien.

Âme du Christ, sanctifie-moi,
Corps du Christ, sauve-moi,
Sang du Christ, enivre-moi,
Eau du côté du Christ, lave-moi.
Passion du Christ, fortifie-moi.
Ô bon Jésus, exauce-moi.
Dans tes blessures, cache-moi.
Ne permets pas que je sois séparé de toi.
De l’ennemi défends-moi.
À ma mort, appelle-moi.
Ordonne-moi de venir à toi
Pour qu’avec tes saints je te loue
Dans les siècles des siècles, Amen !