Dans le cadre du chemin de conversion écologique oecuménique proposé conjointement par Eglise verte et Prie en Chemin, nous allons maintenant méditer l’Evangile du premier dimanche de carême.

Au début de ce temps de méditation, pendant le chant Il est là, Jésus Sauveur interprété par la communauté du Chemin Neuf, je dépose tout ce qui agite habituellement mes pensées et je prépare mon cœur et mon esprit à recevoir le Seigneur au travers de sa Parole. Je vais contempler Jésus au désert, dans l’épreuve. Je lui demande de me donner la grâce d’être attentive à sa présence auprès de moi.

La lecture de ce jour est tirée de l’évangile selon Matthieu, au début du chapitre 4. Nous prenons la traduction oecuménique de la Bible.

Alors Jésus fut conduit par l’Esprit au désert, pour être tenté par le diable. Après avoir jeûné quarante jours et quarante nuits, il finit par avoir faim. Le tentateur s’approcha et lui dit : « Si tu es le Fils de Dieu, ordonne que ces pierres deviennent des pains. » Mais il répliqua : « Il est écrit : Ce n’est pas seulement de pain que l’homme vivra, mais de toute parole sortant de la bouche de Dieu. » Alors le diable l’emmène dans la Ville Sainte, le place sur le faîte du Temple et lui dit : « Si tu es le Fils de Dieu, jette-toi en bas, car il est écrit : Il donnera pour toi des ordres à ses anges et ils te porteront sur leurs mains pour t’éviter de heurter du pied quelque pierre. » Jésus lui dit : « Il est aussi écrit : Tu ne mettras pas à l’épreuve le Seigneur ton Dieu. » Le diable l’emmène encore sur une très haute montagne ; il lui montre tous les royaumes du monde avec leur gloire et lui dit : « Tout cela je te le donnerai si tu te prosternes et m’adores. » Alors Jésus lui dit : « Retire-toi, Satan ! Car il est écrit : Le Seigneur ton Dieu tu adoreras et c’est à lui seul que tu rendras un culte. » Alors le diable le laisse, et voici que des anges s’approchèrent, et ils le servaient.

Traduction oecuménique de la Bible

Piste 1
Après 40 jours, Jésus a faim. Il pourrait refuser cette limite qui rappelle la finitude humaine. En réfléchissant à ma propre consommation de nourriture et d’autres biens, comment je me situe? Est ce que ma consommation est un paravent pour cacher ma peur de mes limites? A quoi puis-je renoncer pour avoir faim de l’essentiel?

Piste 2
Cherchant à semer le trouble dans l’Esprit de Jésus, le diviseur cite un Psaume. Parfois, je cherche moi aussi à mettre la Parole de Dieu à mon service au lieu de l’inverse. Je réfléchis à ces occasions, particulièrement en ce qui concerne ma façon de vivre dans la création que Dieu nous a confiée.

Piste 3
La troisième tentation de Jésus est celle du pouvoir. Je m’en crois peut-être protégée ; pourtant dans ma vie quotidienne j’exerce un pouvoir subtil mais réel : mon pouvoir d’achat. En ce début de carême, je me demande comment je peux orienter ce pouvoir pour contribuer à un monde meilleur.

J’écoute à nouveau Matthieu nous raconter comment Jésus choisit le chemin de l’obéissance à Dieu, et refuse de se laisser séparer de son Père par les tentations de ce monde : consommation, séduction, domination.

A partir des éléments qui m’ont marquée dans ma méditation, je me tourne vers le Seigneur pour parler librement avec lui. Par exemple de la façon dont je peux recentrer ma vie sur l’essentiel, sa Parole, pour découvrir la vraie joie que donne la sobriété.

Tout comme Jésus l’a fait au désert, acceptons de recevoir notre pain des mains de Dieu et demandons-le-lui avec les mots qu’il nous a appris : Notre Père, qui es aux cieux,
que ton nom soit sanctifié,
que ton règne vienne,
que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel.
Donne-nous aujourd’hui notre pain de ce jour.
Pardonne-nous nos offenses,
comme nous pardonnons aussi à ceux qui nous ont offensés.
Et ne nous laisse pas entrer en tentation
mais délivre-nous du Mal.
Amen