Nous sommes aujourd’hui le dimanche 24 décembre. Les circonstances du calendrier nous font réentendre, sur le seuil immédiat de Noël, le beau récit de l’Annonciation. Avant de fêter cette nuit ou demain la Nativité du Seigneur, nous retournons à la scène initiale, l’annonce de l’Ange Gabriel à la Vierge Marie. Nous écoutons les petits chanteurs de Chaillot qui chantent Adeste fideles, dont les paroles nous encouragent : Accourez, tous les chrétiens, venez adorer à Bethléem. Alors intérieurement, je rejoins la mère de Dieu, qui a su dire oui à ses merveilles. Avec elle, je dispose mon coeur et me présente au Seigneur. Seigneur, donne moi de m’engager avec confiance là où tu m’appelles. Au nom du Père, et du Fils, et du Saint-Esprit, Amen.
Aujourd’hui, nous reprenons un texte déjà entendu cette semaine : la fameuse scène de l’Annonciation, au premier chapitre de l’évangile de Luc.
Au sixième mois d’Élisabeth, l’ange Gabriel fut envoyé par Dieu dans une ville de Galilée, appelée Nazareth, à une jeune fille vierge, accordée en mariage à un homme de la maison de David, appelé Joseph ; et le nom de la jeune fille était Marie. L’ange entra chez elle et dit : « Je te salue, Comblée-de-grâce, le Seigneur est avec toi. » À cette parole, elle fut toute bouleversée, et elle se demandait ce que pouvait signifier cette salutation. L’ange lui dit alors : « Sois sans crainte, Marie, car tu as trouvé grâce auprès de Dieu. Voici que tu vas concevoir et enfanter un fils ; tu lui donneras le nom de Jésus. Il sera grand, il sera appelé Fils du Très-Haut ; le Seigneur Dieu lui donnera le trône de David son père ; il régnera pour toujours sur la maison de Jacob, et son règne n’aura pas de fin. » Marie dit à l’ange : « Comment cela va-t-il se faire, puisque je ne connais pas d’homme ? » L’ange lui répondit : « L’Esprit Saint viendra sur toi, et la puissance du Très-Haut te prendra sous son ombre ; c’est pourquoi celui qui va naître sera saint, il sera appelé Fils de Dieu. Or voici que, dans sa vieillesse, Élisabeth, ta parente, a conçu, elle aussi, un fils et en est à son sixième mois, alors qu’on l’appelait la femme stérile. Car rien n’est impossible à Dieu. » Marie dit alors : « Voici la servante du Seigneur ; que tout m’advienne selon ta parole. » Alors l’ange la quitta.
Textes liturgiques © AELF, Paris
Point 1
« Je te salue, Comblée-de-grâce… » J’assiste à la scène. J’imagine Marie accueillant ce titre qui lui vient de Dieu : tu es la « Comblée-de-grâce », tu es celle en laquelle rien n’échappe à la grâce, celle qui s’offre tout entière à l’œuvre de Dieu. J’imagine la joie admirative de l’ange devant Marie, et c’est la joie-même de Dieu. J’entre dans ce mystère de Marie, en silence.
Point 2
« Tu vas concevoir et enfanter un fils… » Ça y est, nous y sommes : l’enfant promis par l’ange naîtra la nuit prochaine. Sans hésiter, je me transporte à Bethléem auprès de Marie et Joseph, pour être discrètement à leurs côtés. L’un et l’autre prient Dieu de les assister, et je me joins à eux.
Point 3
« Que tout m’advienne selon ta parole. » J’écoute une dernière fois ce « oui » de Marie, sans lequel rien n’aurait été possible. Je peux me joindre à l’offrande de Marie ; et prier pour que l’univers entier entre un jour dans ce accueil de Dieu, afin que Jésus achève de naître au monde.
Une dernière fois avant Noël, nous écoutons ce beau texte de l’Annonciation.
Je me place à Bethléem, devant l’humble maison où va naître Jésus, je m’adresse à lui, l’Enfant qui vient. Je lui présente le monde qui l’attend, je lui formule mes désirs, et je fais silence.
En ce dimanche, dans la solennité d’une veille de Noël, je peux redire la foi de l’Eglise :
Je crois en Dieu, le Père tout-puissant,
Créateur du ciel et de la terre.
Et en Jésus Christ, son Fils unique, notre Seigneur ;
qui a été conçu du Saint Esprit,
est né de la Vierge Marie,
a souffert sous Ponce Pilate,
a été crucifié, est mort et a été enseveli,
est descendu aux enfers ;
le troisième jour est ressuscité des morts, est monté aux cieux,
est assis à la droite de Dieu le Père tout-puissant,
d’où il viendra juger les vivants et les morts.
Je crois en l’Esprit Saint, à la sainte Église catholique,
à la communion des saints, à la rémission des péchés,
à la résurrection de la chair, à la vie éternelle.