Aujourd'hui, nous sommes le samedi 21 juin et nous fêtons saint Louis de Gonzague, un noble italien du XVIe siècle. Ayant renoncé à une vie d’opulence et de pouvoir, Louis de Gonzague est devenu jésuite. Il est mort à l'âge de 23 ans, en soignant des malades de la peste devenant le saint patron de la jeunesse.

Saint Louis de Gonzague a été saisi par l’amour du Christ et le désir de le servir humblement, au point de quitter sa noble condition pour entrer chez les jésuites, estimant être « né pour des choses plus grandes » que le pouvoir politique et la richesse mondaine : il se sentait appelé à aimer et servir… Je prends le temps du chant de louange de Taizé “Confitemini Domino” pour me tourner vers le Seigneur et le remercier de ses dons. Au nom du Père et du Fils et du Saint Esprit. Amen

Confitemini Domino Quoniam Bonus!
Confitemini Domino Alleluia!

La lecture de ce jour est tirée du chapitre 6 de l’évangile selon saint Matthieu.

En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples :
« Nul ne peut servir deux maîtres : ou bien il haïra l’un et aimera l’autre, ou bien il s’attachera à l’un et méprisera l’autre. Vous ne pouvez pas servir à la fois Dieu et l’Argent.
C’est pourquoi je vous dis : Ne vous souciez pas, pour votre vie, de ce que vous mangerez, ni, pour votre corps, de quoi vous le vêtirez. La vie ne vaut-elle pas plus que la nourriture, et le corps plus que les vêtements ?
Regardez les oiseaux du ciel : ils ne font ni semailles ni moisson, ils n’amassent pas dans des greniers, et votre Père céleste les nourrit. Vous-mêmes, ne valez-vous pas beaucoup plus qu’eux ? Qui d’entre vous, en se faisant du souci, peut ajouter une coudée à la longueur de sa vie ?
Et au sujet des vêtements, pourquoi se faire tant de souci ? Observez comment poussent les lis des champs : ils ne travaillent pas, ils ne filent pas. Or je vous dis que Salomon lui-même, dans toute sa gloire, n’était pas habillé comme l’un d’entre eux. Si Dieu donne un tel vêtement à l’herbe des champs, qui est là aujourd’hui, et qui demain sera jetée au feu, ne fera-t-il pas bien davantage pour vous, hommes de peu de foi ?
Ne vous faites donc pas tant de souci ; ne dites pas : “Qu’allons-nous manger ?” ou bien : “Qu’allons-nous boire ?” ou encore : “Avec quoi nous habiller ?”. Tout cela, les païens le recherchent. Mais votre Père céleste sait que vous en avez besoin. Cherchez d’abord le royaume de Dieu et sa justice, et tout cela vous sera donné par surcroît. Ne vous faites pas de souci pour demain : demain aura souci de lui-même ; à chaque jour suffit sa peine. »

Textes liturgiques © AELF, Paris

1. Jésus le répète abondamment, Dieu donne, Dieu donne abondamment! Il en résulte que notre attitude fondamentale de chrétien n'est pas tant la recherche de perfection morale, que l'accueil de cet amour de Dieu qui nous dépasse. Le royaume de Dieu est là où cet amour inspire nos comportements envers les autres.

2. « Ne vous faites donc pas tant de souci ; ne dites pas : “Qu’allons-nous manger ?” ou bien : “Qu’allons-nous boire ?” ou encore : “Avec quoi nous habiller ?”. J’ose m’interroger sincèrement : dans quelle mesure je mobilise mon énergie pour me mettre en sécurité dans le futur? Comment m'ancrer sans crainte dans le présent que Dieu me donne ?

3. « Nul ne peut servir deux maîtres : Vous ne pouvez pas servir à la fois Dieu et l’Argent. »
Devant la radicalité simple et percutante de cette parole, je me demande : l’argent est-il mon maître ou mon serviteur ? Dieu est-il vraiment le premier servi et le critère premier de mes choix ?

Je réentends l’invitation à la fois exigeante et libérante de Jésus, pour éclairer ma journée :

A la fin de cette prière, je demande au Seigneur, à l’exemple de St Louis de Gonzague, un cœur vraiment libre, attaché aux richesses du Royaume, et un regard pur, tout en louange, suscitant l’action de grâce…

Prends Seigneur, et reçois
toute ma liberté,
ma mémoire, mon intelligence
et toute ma volonté.
Tout ce que j’ai et tout ce que je possède.
C’est toi qui m’as tout donné, à toi, Seigneur, je le rends.
Tout est à toi, disposes-en selon ton entière volonté.
Donne-moi seulement de t’aimer
et donne-moi ta grâce, elle seule me suffit.

Au nom du Père et du Fils et du Saint-Esprit, amen