Aujourd'hui nous sommes mercredi 20 mars, dans la cinquième semaine de carême.

La prière est un espace de liberté… C'est le lieu où l'on peut exposer sa vie telle qu'elle est, et savoir qu'elle est aimée et accueillie avec Amour. Je me loge dans cet espace, devant le Seigneur. Je demande à l’Esprit Saint d'ouvrir mes oreilles et d’élargir mon cœur, pour que je m’expose avec confiance à sa parole libératrice. Au nom du Père, et du Fils, et du Saint Esprit, Amen.

En prière, nous écoutons En quel pays de solitude de l'ensemble vocal Resurrexit.

Quarante jours, quarante nuits,
Irez-vous, poussés par l’Esprit ?
Qu’il vous éprouve et vous dénude !
Voyez : les temps sont accomplis,
Et Dieu vous convoque à l’oubli
De ce qui fut vos servitudes.
Sur quels sommets d’incandescence
Entendrez-vous le Bien-Aimé
Vous parlant depuis la nuée ?
Qu’il vous prépare à ses souffrances !
Suivez Jésus transfiguré :
Demain, il sera crucifié
En signature d’Alliance.
Ne forez plus vos puits d’eau morte :
Vous savez bien le don de Dieu
Et quelle est sa grâce, et son jeu :
Il vous immerge, il vous rénove !
La vie s’élève peu à peu,
Les champs sont dorés sous vos yeux :
Embauchez-vous où Dieu moissonne !
Pourquoi rester sur vos ornières.
Baissant vos fronts d’aveugles-nés ?
Vous avez été baptisés !
L’amour de Dieu fait tout renaître.
Croyez Jésus : c’est l’Envoyé !
Vos corps à son corps sont branchés :
Prenez à lui d’être lumière.
Déjà vos tombes se descellent
Sous la poussée du Dieu vivant.
Regardez : Jésus y descend !
Appelez-le : Il vous appelle.
Venez dehors ! C’est maintenant
Le jour où la chair et le sang
Sont travaillés de vie nouvelle !

La lecture d’aujourd’hui est tirée du chapitre 8 de l'Évangile selon saint Jean.

En ce temps-là, Jésus disait à ceux des Juifs qui croyaient en lui : « Si vous demeurez fidèles à ma parole, vous êtes vraiment mes disciples ; alors vous connaîtrez la vérité, et la vérité vous rendra libres. » Ils lui répliquèrent : « Nous sommes la descendance d’Abraham, et nous n’avons jamais été les esclaves de personne. Comment peux-tu dire : “Vous deviendrez libres” ? » Jésus leur répondit : « Amen, amen, je vous le dis : qui commet le péché est esclave du péché. L’esclave ne demeure pas pour toujours dans la maison ; le fils, lui, y demeure pour toujours. Si donc le Fils vous rend libres, réellement vous serez libres. Je sais bien que vous êtes la descendance d’Abraham, et pourtant vous cherchez à me tuer, parce que ma parole ne trouve pas sa place en vous. Je dis ce que moi, j’ai vu auprès de mon Père, et vous aussi, vous faites ce que vous avez entendu chez votre père. » Ils lui répliquèrent : « Notre père, c’est Abraham. » Jésus leur dit : « Si vous étiez les enfants d’Abraham, vous feriez les œuvres d’Abraham. Mais maintenant, vous cherchez à me tuer, moi, un homme qui vous ai dit la vérité que j’ai entendue de Dieu. Cela, Abraham ne l’a pas fait. Vous, vous faites les œuvres de votre père. » Ils lui dirent : « Nous ne sommes pas nés de la prostitution ! Nous n’avons qu’un seul Père : c’est Dieu. » Jésus leur dit : « Si Dieu était votre Père, vous m’aimeriez, car moi, c’est de Dieu que je suis sorti et que je viens. Je ne suis pas venu de moi-même ; c’est lui qui m’a envoyé. »

Textes liturgiques © AELF, Paris

1- “Demeurez fidèles à ma parole” dit Jésus. C’est ce que je fais, là maintenant… avec des milliers d’autres auditeurs de Prie en Chemin. Je remercie le Seigneur de m’avoir mis sur la route de sa parole vivifiante qui fait de moi un(e) vrai(e) disciple. Je réfléchis aux moyens de rester dans cette fidélité à l’écoute de sa Parole.

2- “Qui commet le péché est esclave du péché” dit encore Jésus. Je l’ai déjà expérimenté, le péché me capture, m'attriste et me ronge. Je demande au Seigneur-libérateur la capacité d'être en vérité avec moi-même sans faux-semblants. De me faire connaître mon péché, de davantage me faire voir mes chaînes.

3- Dieu veut que nous soyons pleinement ses enfants. Libres comme son fils unique est libre. Libres et unis à Lui. Libres grâce à Lui. Le désir du Fils et du Père, c’est de me rendre réellement libre, face aux réalités de ma vie. Je médite cela.

J’écoute à nouveau ce récit, attentif à l’appel de Jésus et à sa promesse inouïe : « Si donc le Fils vous rend libres, réellement vous serez libres. »

A la fin de ce temps de prière, avec mes mots, je peux exprimer à Jésus mon désir de correspondre à ma vocation d’enfant de Dieu, à sa suite. Je peux aussi nommer le péché que ma prière m’a révélé. Je peux lui demander son aide, et la grâce de le suivre.

Si je me sens prêt, alors que nous marchons vers la semaine sainte je peux me proposer comme disciple engagé en prenant la prière d’offrande de Saint Ignace.
Prends Seigneur, et reçois
toute ma liberté,
ma mémoire, mon intelligence
et toute ma volonté.
Tout ce que j’ai et tout ce que je possède.
C’est toi qui m’as tout donné, à toi, Seigneur, je le rends.
Tout est à toi, disposes-en selon ton entière volonté.
Donne-moi seulement de t’aimer
et donne-moi ta grâce, elle seule me suffit.