Aujourd’hui nous sommes samedi 19 avril, Samedi Saint.

Hier, Vendredi Saint, mort du Seigneur ; ce soir, nuit de Pâques, annonce de la résurrection.
Entre les deux, pendant toute la journée, l’Eglise fait mémoire de son Seigneur et demeure dans le silence.
Silence du déchirement, silence de l’attente, silence pour relire ce que chacun a vécu avec Jésus.

Je peux entrer en prière en demandant au Père de m’aider à vivre cet entre-deux dans le recueillement et la paix. Au nom du Père, et du Fils, et du Saint Esprit.

Au cours de cette méditation je prends place au milieu des disciples de Jésus, regroupés après la Passion et la mort de leur Maître.
Sidération, peine, révolte, incompréhension, qu’éprouvent-ils ? Je confie au Seigneur ce qui me traverse.

« Ma vie, nul ne la prend, mais c’est moi qui la donne », disait Jésus à ceux qui sont devenus ses amis.
Avec les disciples endeuillés, je laisse résonner cette parole. Comment la comprendre dans leur situation ? comment la comprendre aujourd’hui, pour moi ?

J'écoute les disciples évoquer des souvenirs de leur vie avec Jésus, comme cela se fait après le décès d’un proche, souvent autour d’un repas.
Et moi, quel souvenir avec Jésus est-ce que je souhaite partager ? Un épisode de l’évangile remonte-t-il spontanément à ma mémoire ?

Au-milieu des disciples se tient Marie, notre mère dans la foi. La Tradition voit en elle, celle qui a cru et qui est restée dans l’attente de la Résurrection.
Je prends le temps de la contempler. l’Ecriture nous dit qu'elle , « gardait tous les événements dans son cœur ».

Nous voici Seigneur, dans une attente silencieuse et patiente de la nouvelle aube de Pâques.
Apprends-nous, à l'image de Marie, Ta mère
À toujours garder confiance en Toi
Apprends-nous à toujours espérer,
Apprends-nous à T'aimer.
Qu’au milieu de nos difficultés, nous puissions garder la foi, confiants que ce qui semble être la fin s’est révélé pour Toi, un passage.

Au nom du Père, et du Fils et du Saint-Esprit, amen