Aujourd’hui, nous sommes le lundi 18 mars, de la cinquième semaine de Carême.

L’évangile de ce jour démarre avec Jésus qui, depuis le Mont des Oliviers, de l’autre côté de la vallée du Cédron, retourne au temple de Jérusalem, où pourtant l’on cherche à l’arrêter. Je respire profondément avant de me lancer dans l’écoute, pour ouvrir en moi de l’espace pour accueillir la Parole de Dieu. En imagination je descends le chemin du Mont des Oliviers vers la rivière enclavée, je passe sur le pont et je remonte la pente raide du mont du temple jusqu'à sa porte. Je demande à l’Esprit Saint de pouvoir regarder et recevoir vraiment la manière de faire de Jésus et de m’y conformer. Au nom du Père, et du Fils, et du Saint-Esprit, Amen.

La communauté de l’Emmanuel chante Tournez les yeux vers le Seigneur.

Tournez les yeux vers le Seigneur
Et rayonnez de joie !
Chantez son nom de tout votre coeur,
Il est votre sauveur, c'est Lui votre Seigneur.

1. J'ai cherché le Seigneur, et il m'a écouté
Il m'a guéri de mes peurs, et sans fin je le louerai.

2. Dieu regarde ceux qu'il aime, il écoute leur voix.
Il les console de leurs peines et il guide leurs pas..

La lecture d’aujourd’hui est tirée du chapitre 8 de l’évangile selon saint Jean.

En ce temps-là, Jésus s’en alla au mont des Oliviers. Dès l’aurore, il retourna au Temple. Comme tout le peuple venait à lui, il s’assit et se mit à enseigner. Les scribes et les pharisiens lui amènent une femme qu’on avait surprise en situation d’adultère. Ils la mettent au milieu, et disent à Jésus : « Maître, cette femme a été surprise en flagrant délit d’adultère. Or, dans la Loi, Moïse nous a ordonné de lapider ces femmes-là. Et toi, que dis-tu ? » Ils parlaient ainsi pour le mettre à l’épreuve, afin de pouvoir l’accuser. Mais Jésus s’était baissé et, du doigt, il écrivait sur la terre. Comme on persistait à l’interroger, il se redressa et leur dit : « Celui d’entre vous qui est sans péché, qu’il soit le premier à lui jeter une pierre. » Il se baissa de nouveau et il écrivait sur la terre. Eux, après avoir entendu cela, s’en allaient un par un, en commençant par les plus âgés. Jésus resta seul avec la femme toujours là au milieu. Il se redressa et lui demanda : « Femme, où sont-ils donc ? Personne ne t’a condamnée ? » Elle répondit : « Personne, Seigneur. » Et Jésus lui dit : « Moi non plus, je ne te condamne pas. Va, et désormais ne pèche plus. »

Textes liturgiques © AELF, Paris

J’entre dans ce passage en contemplant la violence faite à cette femme : amenée de force jusqu’au temple par des hommes, montrée du doigt, enfermée dans les regards qui l’accusent, menacée de lapidation. Je me mets dans la bousculade, j’imagine les sentiments de la femme.

Je contemple maintenant Jésus : Il est courbé vers le sol, écrivant par terre. Il se tait, ralentissant le rythme, n’accablant pas la femme. Je me laisse toucher par son attitude, ses gestes lents. Quand est-ce que je sais m’extraire de l’urgence des hommes pour repasser au rythme de Dieu?

A la fin de ce passage, il n’y a plus personne pour faire obstacle : La femme est seule, tout près de Jésus, au plus proche face à Lui. Il s’est relevé et prononce ces quelques mots : « Je ne te condamne pas : va… ». Je me place à mon tour face à Lui et je laisse résonner pour moi ces paroles.

En écoutant à nouveau ce passage, je me mets à la place des auditeurs qui étaient venus écouter Jésus au temple et qui sont finalement partis sans jeter de pierre.

A la fin de cette prière, je suis comme la “femme adultère” au plus près de Jésus, seul(e) avec Lui. Je lui adresse ce que je ressens.

Notre Père, qui es aux cieux,
que ton nom soit sanctifié,
que ton règne vienne,
que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel.
Donne-nous aujourd’hui notre pain de ce jour.
Pardonne-nous nos offenses,
comme nous pardonnons aussi à ceux qui nous ont offensés.
Et ne nous laisse pas entrer en tentation
mais délivre-nous du Mal.
Amen