Aujourd’hui nous sommes le jeudi 17 avril, Jeudi Saint.
Nous sommes invités à fixer nos regards sur Jésus qui va jusqu’au bout de son amour pour les siens d’une manière déroutante. Dans l’Évangile de ce jour, Jésus attend de ses disciples qu’ils reçoivent son geste, puis qu’ils agissent. Je demande à Dieu la grâce de vivre ces deux attitudes : recevoir jusqu’au bout l’initiative de Jésus et, en retour, choisir le service. Au nom du Père, et du Fils et du Saint-Esprit.
Nous écoutons le chant “A ta mystique et sainte Cène” interprété par le chœur monastique Sainte Elisabeth de Minsk.
La lecture de ce jour est tirée du chapitre 13 de l’évangile selon saint Jean.
Avant la fête de la Pâque, sachant que l’heure était venue pour lui de passer de ce monde à son Père, Jésus, ayant aimé les siens qui étaient dans le monde, les aima jusqu’au bout. Au cours du repas, alors que le diable a déjà mis dans le cœur de Judas, fils de Simon l’Iscariote, l’intention de le livrer, Jésus, sachant que le Père a tout remis entre ses mains, qu’il est sorti de Dieu et qu’il s’en va vers Dieu, se lève de table, dépose son vêtement, et prend un linge qu’il se noue à la ceinture ; puis il verse de l’eau dans un bassin. Alors il se mit à laver les pieds des disciples et à les essuyer avec le linge qu’il avait à la ceinture. Il arrive donc à Simon-Pierre, qui lui dit : « C’est toi, Seigneur, qui me laves les pieds ? » Jésus lui répondit : « Ce que je veux faire, tu ne le sais pas maintenant ; plus tard tu comprendras. » Pierre lui dit : « Tu ne me laveras pas les pieds ; non, jamais ! » Jésus lui répondit : « Si je ne te lave pas, tu n’auras pas de part avec moi. » Simon-Pierre lui dit : « Alors, Seigneur, pas seulement les pieds, mais aussi les mains et la tête ! » Jésus lui dit : « Quand on vient de prendre un bain, on n’a pas besoin de se laver, sinon les pieds : on est pur tout entier. Vous-mêmes, vous êtes purs, mais non pas tous. » Il savait bien qui allait le livrer ; et c’est pourquoi il disait : « Vous n’êtes pas tous purs. » Quand il leur eut lavé les pieds, il reprit son vêtement, se remit à table et leur dit : « Comprenez-vous ce que je viens de faire pour vous ? Vous m’appelez “Maître” et “Seigneur”, et vous avez raison, car vraiment je le suis. Si donc moi, le Seigneur et le Maître, je vous ai lavé les pieds, vous aussi, vous devez vous laver les pieds les uns aux autres. C’est un exemple que je vous ai donné afin que vous fassiez, vous aussi, comme j’ai fait pour vous. »
Textes liturgiques © AELF, Paris
1. Je contemple Jésus prenant la place de l’esclave de la maison qui lave les pieds des hôtes avant le repas. Je le vois laver les pieds des convives présents. Que m’inspire ce geste de service et d’humilité ?
2. Pierre a bien du mal à s’ajuster à l’initiative de Jésus. D’abord il la refuse, puis il en demande plus que Jésus ne veut donner. Y a-t-il des passages de l’Évangile, des paroles de Jésus qui me font reculer ou réagir avec violence ? Lesquels ? Pourquoi, d’après moi ?
3. Jésus propose à ses amis de s’appuyer sur son exemple pour s’engager dans un service mutuel, humble et désintéressé. Ai-je déjà reçu une telle attention de la part de quelqu’un ? Qu’ai-je éprouvé, sur le moment et ensuite ?
Pendant la seconde écoute du texte, je me remémore des personnes qui ont pris soin de moi de manière humble et désintéressée, que ce soit dans ma famille, mes études, mon milieu professionnel, mes engagements, les groupes chrétiens que je fréquente. Je les accueille comme autant de révélateurs du visage de Jésus, le serviteur.
Pour terminer cette prière, j’écoute le Seigneur me montrer envers qui il m’envoie pour un service humble et désintéressé, et quelle forme peut prendre ce service. Je lui demande aussi de me rendre attentive aux services désintéressés et sincères que d’autres me rendent, au fil des jours.
Seigneur, fais de moi un instrument de ta paix.
Là où est la haine, que je mette l’amour.
Là où est l’offense, que je mette le pardon.
Là où est la discorde, que je mette l’union.
Là où est l’erreur, que je mette la vérité.
Là où est le doute, que je mette la foi.
Là où est le désespoir, que je mette l’espérance.
Là où sont les ténèbres, que je mette la lumière.
Là où est la tristesse, que je mette la joie.
O Seigneur, que je ne cherche pas tant à être consolé qu’à consoler,
à être compris qu’à comprendre, à être aimé qu’à aimer.
Car c’est en se donnant que l’on reçoit,
c’est en s’oubliant qu’on se retrouve soi-même,
c’est en pardonnant que l’on obtient le pardon,
c’est en mourant que l’on ressuscite à la Vie.
Au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit