Vendredi 16 février

Lecture du jour : Is 58, 1-9a

"Est-ce là le jeûne qui me plaît ?" Is 58

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Vendredi 16 février

Lecture du jour : Is 58, 1-9a

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Aujourd'hui nous sommes le vendredi 16 février, dit « vendredi après les Cendres ».

La liturgie de ce jour nous invite à ne pas nous méprendre sur le sens du Carême: il est temps de pénitence, dans le jeûne et parfois l’abstinence, mais toujours en vue d’un profond retour à Dieu. En débutant cette prière, je demande au Seigneur la grâce de la conversion. Au nom du Père, et du Fils et du Saint Esprit. Amen

Les ensembles vocaux Hilarium et De Plus en plus chantent Nul n’est disciple.

Nul n’est disciple
Hormis le serviteur.
Nul n’est lumière
Sans l’amour indicible
Qui, dans le frère,
Découvre le Seigneur.

Nul ne console
À moins d’avoir souffert.
Nul ne témoigne,
S’il ne vit la Parole
Où l’homme gagne
Sa joie, quand il se perd.

Nul n’est tendresse
À moins d’être blessé.
Nul ne pardonne
S’il n’a vu sa faiblesse,
Qui l’abandonne
Aux mains du Transpercé.

Nul ne partage,
S’il n’a donné son tout.
Nul ne peut dire
La folie du message,
S’il ne se livre
Lui-même jusqu’au bout.

La lecture de ce jour est tirée du chapitre 58 du livre d’Isaïe.

Ainsi parle le Seigneur Dieu : Crie à pleine gorge ! Ne te retiens pas ! Que s’élève ta voix comme le cor ! Dénonce à mon peuple sa révolte, à la maison de Jacob ses péchés. Ils viennent me consulter jour après jour, ils veulent connaître mes chemins. Comme une nation qui pratiquerait la justice et n’abandonnerait pas le droit de son Dieu, ils me demandent des ordonnances justes, ils voudraient que Dieu soit proche : « Quand nous jeûnons, pourquoi ne le vois-tu pas ? Quand nous faisons pénitence, pourquoi ne le sais-tu pas ? » Oui, mais le jour où vous jeûnez, vous savez bien faire vos affaires, et vous traitez durement ceux qui peinent pour vous. Votre jeûne se passe en disputes et querelles, en coups de poing sauvages. Ce n’est pas en jeûnant comme vous le faites aujourd’hui que vous ferez entendre là-haut votre voix. Est-ce là le jeûne qui me plaît, un jour où l’homme se rabaisse ? S’agit-il de courber la tête comme un roseau, de coucher sur le sac et la cendre ? Appelles-tu cela un jeûne, un jour agréable au Seigneur ? Le jeûne qui me plaît, n’est-ce pas ceci : faire tomber les chaînes injustes, délier les attaches du joug, rendre la liberté aux opprimés, briser tous les jougs ? N’est-ce pas partager ton pain avec celui qui a faim, accueillir chez toi les pauvres sans abri, couvrir celui que tu verras sans vêtement, ne pas te dérober à ton semblable ? Alors ta lumière jaillira comme l’aurore, et tes forces reviendront vite. Devant toi marchera ta justice, et la gloire du Seigneur fermera la marche. Alors, si tu appelles, le Seigneur répondra ; si tu cries, il dira : « Me voici. »

Textes liturgiques © AELF, Paris

Point 1
« Est-ce là le jeûne qui me plaît, un jour où l’homme se rabaisse? […] Le jeûne qui me plaît [c’est] faire tomber les chaînes injustes, délier les attaches du joug ». Un Carême réussi n’est pas un Carême où l'on s’avilit, où l’on se dénigre, mais un Carême où tombent les entraves à l’amour : péché, addictions, peurs. Et moi, par quoi suis-je entravé ?

Point 2
« Votre jeûne se passe en disputes et querelles, en coups de poing sauvages », dit Dieu. Or, le Seigneur attend de nous que nous ne nous « dérobions pas à notre semblable ». On peut voir là le geste d’aumône auquel le Carême nous invite. Je donne de mon temps en priant pour ceux que j’aime… et ceux que je n’arrive pas à aimer assez.

Point 3
« Alors ta lumière jaillira comme l’aurore, et tes forces reviendront vite. […] Alors, si tu appelles, le Seigneur répondra ; si tu cries, il dira : Me voici ». Ce à quoi le Seigneur nous invite, il nous donne aussi la force de l’accomplir. Que me manque-t-il pour faire sa volonté et que celle-ci devienne mienne ? Je m’interroge.

Nous prenons le temps d’une deuxième écoute de ce texte du livre d’Isaïe.

Cette fin de prière est l’occasion pour moi de parler librement au Seigneur. Le tutoyant, comme « un ami parle à un ami », ou le vouvoyant, comme « un serviteur parle à son maître ». Je saisis cette occasion de discuter avec Dieu.

Je termine en récitant le Notre-Père, souhaitant « faire sa volonté » sur la terre et conscient que Dieu ne nous laisse jamais seul face au Mal :
Notre Père, qui es aux cieux,
que ton nom soit sanctifié,
que ton règne vienne,
que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel.
Donne-nous aujourd’hui notre pain de ce jour.
Pardonne-nous nos offenses,
comme nous pardonnons aussi à ceux qui nous ont offensés.
Et ne nous laisse pas entrer en tentation
mais délivre-nous du Mal.
Amen.

Musiques

Nul n'est disciple de Communauté Francophone Cistercienne (CFC) interprété par Ensemble vocal De plus en plus et Ensemble vocal Hilarium
«Il viendra un soir» © ADF-Bayard Musique Voir le site de ADF-Bayard Musique

Sarabande in Bb Major de Johannes Fresneau interprété par Edward Martin
«Les Larmes of Johannes Fresneau» © Creative Commons by-nc-sa license from Magnatunes voir la licence de Magnatunes

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