Aujourd'hui, nous sommes le samedi 15 novembre et nous fêtons saint Albert le Grand, docteur de l’Église. Albert le Grand a vécu dans l’empire germanique du XIIIème siècle, où il fut à la fois scientifique et évêque. Parmi ses disciples, on compte le grand saint Thomas d’Aquin.

Je me dispose à cette rencontre dans l’intimité avec le Seigneur. Il est là, il m’attend. Me voici, Seigneur. Que tout en moi soit tourné vers toi, viens diriger mon cœur et mes pensées. Aujourd’hui nous entendons une parabole « sur la nécessité de toujours prier sans se décourager ». Seigneur, apprends-moi à prier, apprends-moi à persévérer dans la prière, apprends-moi à croire en l’efficacité de la prière. Au nom du Père, et du Fils et du Saint Esprit. Amen

Écoutons le chant des moines de l’abbaye de Keur Moussa, “Les cieux proclament sa justice”.

R/ Les cieux proclament sa justice, et les peuples ont vu sa gloire

Le Seigneur est roi ! Exulte la terre ! Joie pour les îles sans nombre !
Ténèbre et nuée l'entourent, justice et droit sont l'appui de son trône.
Devant lui s'avance un feu qui consume alentour ses ennemis.
Quand ses éclairs illuminèrent le monde, la terre le vit et s'affola ;
les montagnes fondaient comme cire devant le Seigneur, devant le Maître de toute la terre.
Les cieux ont proclamé sa justice, et tous les peuples ont vu sa gloire.
Honte aux serviteurs d'idoles qui se vantent de vanités ! A genoux devant lui, tous les dieux !
Pour Sion qui entend, grande joie ! Les villes de Juda exultent devant tes jugements, Seigneur !
Tu es, Seigneur, le Très-Haut sur toute la terre :
tu domines de haut tous les dieux.
Haïssez le mal, vous qui aimez le Seigneur,
car il garde la vie de ses fidèles
et les arrache aux mains des impies.
Une lumière est semée pour le juste, et pour le coeur simple, une joie.
Que le Seigneur soit votre joie, hommes justes ;
rendez grâce en rappelant son nom très saint.

La lecture de ce jour est tirée du chapitre 18 de l’Évangile selon saint Luc.

En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples une parabole sur la nécessité pour eux de toujours prier sans se décourager : « Il y avait dans une ville un juge qui ne craignait pas Dieu et ne respectait pas les hommes. Dans cette même ville, il y avait une veuve qui venait lui demander : “Rends-moi justice contre mon adversaire.” Longtemps il refusa ; puis il se dit : “Même si je ne crains pas Dieu et ne respecte personne, comme cette veuve commence à m’ennuyer, je vais lui rendre justice pour qu’elle ne vienne plus sans cesse m’assommer.” » Le Seigneur ajouta : « Écoutez bien ce que dit ce juge dépourvu de justice ! Et Dieu ne ferait pas justice à ses élus, qui crient vers lui jour et nuit ? Les fait-il attendre ? Je vous le déclare : bien vite, il leur fera justice. Cependant, le Fils de l’homme, quand il viendra, trouvera-t-il la foi sur la terre ? »

Textes liturgiques © AELF, Paris

1. Au centre de cette parabole, une femme, veuve. Et sa persévérance: “Rends-moi justice contre mon adversaire.” Comment est-ce que je m’imagine cette femme ? Qu’est-ce qui me touche dans son attitude ? Qu’est-ce qui, peut-être, me bouscule ?

2. Face à cette femme, un juge intransigeant. J’écoute ce qu’il dit : « Même si je ne crains pas Dieu,… je vais rendre justice à cette femme. » A partir de cette figure, Jésus fait regarder son Père miséricordieux : combien plus fera-t-il justice ! Je médite sur cette justice de Dieu : c’est Dieu qui me rend juste, je n’ai pas à me justifier.

3. La fin de la parabole peut surprendre : « le Fils de l’homme, quand il viendra, trouvera-t-il la foi sur la terre ? ». Jésus m’interpelle et me pousse à « oser crier vers Dieu jour et nuit ». Je peux réfléchir à la place de la prière dans ma vie, aux moyens que je prends pour vivre une relation personnelle avec le Seigneur.

Je réécoute cet Évangile en tournant mon regard vers Celui qui fait justice.

Je prends quelques instants pour parler avec le Seigneur, comme un ami parle à un ami, ou comme un disciple parle à son maître.

Notre Père, qui es aux cieux,
que ton nom soit sanctifié,
que ton règne vienne,
que ta volonté soit faite
sur la terre comme au ciel.
Donne-nous aujourd’hui notre pain de ce jour.
Pardonne-nous nos offenses,
comme nous pardonnons aussi à ceux qui nous ont offensés.
Et ne nous laisse pas entrer en tentation
mais délivre-nous du Mal.
Amen.

Au nom du Père, et du Fils et du Saint Esprit. Amen