Aujourd’hui nous sommes le mardi 15 avril, mardi de la Semaine Sainte.

Nous allons méditer un épisode du chemin de Jésus vers le don total de sa vie, tiré du quatrième Évangile. Au seuil de ce moment de prière, je me présente devant Dieu et je lui demande la grâce de mieux percevoir en quoi consiste sa Gloire, celle qu’il a donnée en plénitude à son Fils et qu’il veut me communiquer à moi aussi, ainsi qu’à tous les hommes.

Au nom du Père, et du Fils et du Saint Esprit. Amen

Nous écoutons le chant “Homme de douleur” d’Hillsong.

1. Homme de douleur, Fils de Dieu
Trahi par les siens,
Le fardeau de notre péché
Sur Jésus fut posé.

2. C’est lui qu’on a méprisé,
Faussement accusé,
Blessé, meurtri et humilié,
D’épines couronné.

3. Venu du ciel sur la terre
Pour nous réconcilier,
Pour racheter et pardonner
Ceux qui l’ont crucifié.

R/ Oh ! Cette croix, ma rédemption,
Où ton sang coula pour moi.

La lecture de ce jour est tirée du chapitre 13 de l’Évangile selon saint Jean.

En ce temps-là, au cours du repas que Jésus prenait avec ses disciples, il fut bouleversé en son esprit, et il rendit ce témoignage : « Amen, amen, je vous le dis : l’un de vous me livrera. » Les disciples se regardaient les uns les autres avec embarras, ne sachant pas de qui Jésus parlait. Il y avait à table, appuyé contre Jésus, l’un de ses disciples, celui que Jésus aimait. Simon-Pierre lui fait signe de demander à Jésus de qui il veut parler. Le disciple se penche donc sur la poitrine de Jésus et lui dit : « Seigneur, qui est-ce ? » Jésus lui répond : « C’est celui à qui je donnerai la bouchée que je vais tremper dans le plat. » Il trempe la bouchée, et la donne à Judas, fils de Simon l’Iscariote. Et, quand Judas eut pris la bouchée, Satan entra en lui. Jésus lui dit alors : « Ce que tu fais, fais-le vite. » Mais aucun des convives ne comprit pourquoi il lui avait dit cela. Comme Judas tenait la bourse commune, certains pensèrent que Jésus voulait lui dire d’acheter ce qu’il fallait pour la fête, ou de donner quelque chose aux pauvres. Judas prit donc la bouchée, et sortit aussitôt. Or il faisait nuit. Quand il fut sorti, Jésus déclara : « Maintenant le Fils de l’homme est glorifié, et Dieu est glorifié en lui. Si Dieu est glorifié en lui, Dieu aussi le glorifiera ; et il le glorifiera bientôt. Petits enfants, c’est pour peu de temps encore que je suis avec vous. Vous me chercherez, et, comme je l’ai dit aux Juifs : “Là où je vais, vous ne pouvez pas aller”, je vous le dis maintenant à vous aussi. » Simon-Pierre lui dit : « Seigneur, où vas-tu ? » Jésus lui répondit : « Là où je vais, tu ne peux pas me suivre maintenant ; tu me suivras plus tard. » Pierre lui dit : « Seigneur, pourquoi ne puis-je pas te suivre à présent ? Je donnerai ma vie pour toi ! » Jésus réplique : « Tu donneras ta vie pour moi ? Amen, amen, je te le dis : le coq ne chantera pas avant que tu m’aies renié trois fois. »

Textes liturgiques © AELF, Paris

1. Je contemple Jésus, son chagrin d’être trahi par un ami mais aussi sa délicatesse. Il ne dénonce pas publiquement Judas mais trouve un geste discret de don pour révéler la vérité au disciple qui l’interroge. Je prends le temps de méditer sur cette attitude.

2. Je regarde à présent les disciples qui entourent Jésus et je mesure le décalage entre la portée du geste de Jésus et leur compréhension. Qu’est-ce qui me désarçonne dans ce dernier repas de Jésus ? Quels obstacles se trouvent en moi ?

3. Au moment où Judas sort, Jésus déclare qu’il entre dans sa gloire, une gloire qui glorifie Dieu lui-même. Je fais mémoire de quelques personnes qui, aujourd’hui, bénéficient d’une gloire publique. La gloire de Jésus est d’un autre ordre : elle vient de sa capacité à aimer, à supporter et à pardonner jusqu’au bout. Que m’inspire ce « jusqu’au bout » de Jésus envers l’humanité ?

Pendant que nous écoutons une seconde fois cette lecture, je demande au Christ de me révéler le secret de son « oui » sans défaillance à notre humanité telle qu’elle est.

Pour terminer cette prière, je présente à Dieu une situation où ma difficulté à accepter l’autre, à lui pardonner, bloque le chemin. Je lui apporte mon désir et mon espérance que sa gloire se manifeste, un jour, dans cette situation et dans cette relation. Que me dit-il ? Quels chemins me montre-t-il ?

Prends Seigneur, et reçois
toute ma liberté,
ma mémoire, mon intelligence
et toute ma volonté.
Tout ce que j’ai et tout ce que je possède.
C’est toi qui m’as tout donné, à toi, Seigneur, je le rends.
Tout est à toi, disposes-en selon ton entière volonté.
Donne-moi seulement de t’aimer
et donne-moi ta grâce, elle seule me suffit.

Au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit