Aujourd'hui nous sommes le samedi 10 mai de la troisième semaine du temps pascal.

L’évangile d’aujourd’hui se situe à la toute fin du long entretien de Jésus sur le Pain de vie. C’est maintenant l’heure du choix. Le moment où il faut se décider. Croire ou ne pas croire, voilà la question! En cette fin de semaine, me voici Seigneur en ta présence, pour écouter ta Parole. Donne-moi de laisser là tous mes soucis, et d’ouvrir mon cœur à ton Esprit. Au nom du Père, et du Fils et du Saint Esprit. Amen

Nous écoutons le chant “Seigneur, vers qui irions nous ?” interprété par Keur Moussa.

Seigneur, vers qui irions nous ?
Tu as les paroles de la vie éternelle
Nous croyons et nous savons que tu es le Saint de Dieu

Criez de joie pour le Seigneur, hommes justes !
Hommes droits, à vous la louange !
Rendez grâce au Seigneur sur la cithare,
jouez pour lui sur la harpe à dix cordes.
Chantez-lui le cantique nouveau,
de tout votre art soutenez l'ovation.

Oui, elle est droite, la parole du Seigneur ;
il est fidèle en tout ce qu'il fait.
Il aime le bon droit et la justice ;
la terre est remplie de son amour.

Le Seigneur a fait les cieux par sa parole,
l'univers, par le souffle de sa bouche.
Il amasse, il retient l'eau des mers ;
les océans, il les garde en réserve.

Que la crainte du Seigneur saisisse la terre,
que tremblent devant lui les habitants du monde !
Il parla, et ce qu'il dit exista ;
il commanda, et ce qu'il dit survint.

Le Seigneur a déjoué les plans des nations,
anéanti les projets des peuples.
Le plan du Seigneur demeure pour toujours,
les projets de son coeur subsistent d'âge en âge.

La lecture de ce jour est tirée du chapitre 6 de l’évangile selon saint Jean.

En ce temps-là, Jésus avait donné un enseignement dans la synagogue de Capharnaüm. Beaucoup de ses disciples, qui avaient entendu, déclarèrent : « Cette parole est rude ! Qui peut l’entendre ? » Jésus savait en lui-même que ses disciples récriminaient à son sujet. Il leur dit : « Cela vous scandalise ? Et quand vous verrez le Fils de l’homme monter là où il était auparavant !… C’est l’esprit qui fait vivre, la chair n’est capable de rien. Les paroles que je vous ai dites sont esprit et elles sont vie. Mais il y en a parmi vous qui ne croient pas. » Jésus savait en effet depuis le commencement quels étaient ceux qui ne croyaient pas, et qui était celui qui le livrerait. Il ajouta : « Voilà pourquoi je vous ai dit que personne ne peut venir à moi si cela ne lui est pas donné par le Père. » À partir de ce moment, beaucoup de ses disciples s’en retournèrent et cessèrent de l’accompagner. Alors Jésus dit aux Douze : « Voulez-vous partir, vous aussi ? » Simon-Pierre lui répondit : « Seigneur, à qui irions-nous ? Tu as les paroles de la vie éternelle. Quant à nous, nous croyons, et nous savons que tu es le Saint de Dieu. »

Textes liturgiques © AELF, Paris

1. Jésus a parlé de sa chair vraie nourriture, et de son sang, vraie boisson. Cela désarçonne les disciples, qui trouvent sa parole « rude ». Je prends le temps de contempler Jésus, qui ne craint pas d’interpeller et de choquer, même ceux qui lui sont proches.

2. « Et quand vous verrez le Fils de l’homme monter là où il était auparavant… ! » Par ces mots, Jésus évoque sa Passion et sa mort à venir, sur la Croix. Suivre le Christ c’est aussi accueillir le scandale de la mort du Christ en croix. J’y réfléchis.

3. Alors Jésus dit aux Douze : « Voulez-vous partir, vous aussi ? ». Et Pierre répond non, il reste avec Jésus. Pourtant Pierre n’a pas compris que le Christ devait souffrir, devait mourir, devait “perdre” contre ses ennemis. Mais il s’engage avec ardeur, avec sa compréhension partielle. A qui irions-nous, Seigneur?

En réécoutant ce passage, je peux m’imaginer au milieu de la foule des disciples et des apôtres, et me rendre plus particulièrement attentif à leurs différentes réactions.

Le passage de la Parole de Dieu aujourd’hui se conclut sur cette question de Jésus aux apôtres :« Voulez-vous partir, vous aussi ? ». Je formule ma propre réponse, sans craindre de confier au Seigneur mes incompréhensions, et mon désir de le suivre jusqu’au bout.

Reine du ciel, réjouis-toi, alléluia
Car celui que tu as mérité de porter, alléluia
Est ressuscité comme il l’avait annoncé, alléluia
Prie Dieu pour nous, alléluia

Au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit, amen