Aujourd'hui nous sommes le lundi 9 octobre du temps ordinaire et nous fêtons Saint Denis, premier évêque de Paris, et ses compagnons, martyrs.
« La parole du Seigneur fut adressée à Jonas, fils d’Amittaï » … ainsi commence le passage biblique que nous allons écouter. Je demande la grâce d'entendre comment le Seigneur s’adresse à moi. Je choisis un lieu ou une attitude qui favorise mon attention et ma disponibilité à la prière. Au nom du Père, et du Fils et du Saint Esprit, Amen.

La communauté de l’Emmanuel chante Me voici, Seigneur.

La lecture de ce jour est tirée du chapitre 1 du livre du prophète Jonas.

La parole du Seigneur fut adressée à Jonas, fils d’Amittaï : « Lève-toi, va à Ninive, la grande ville païenne, et proclame que sa méchanceté est montée jusqu’à moi. » Jonas se leva, mais pour s’enfuir à Tarsis, loin de la face du Seigneur. Descendu à Jaffa, il trouva un navire en partance pour Tarsis. Il paya son passage et s’embarqua pour s’y rendre, loin de la face du Seigneur. Mais le Seigneur lança sur la mer un vent violent, et il s’éleva une grande tempête, au point que le navire menaçait de se briser. Les matelots prirent peur ; ils crièrent chacun vers son dieu et, pour s’alléger, lancèrent la cargaison à la mer. Or, Jonas était descendu dans la cale du navire, il s’était couché et dormait d’un sommeil mystérieux. Le capitaine alla le trouver et lui dit : « Qu’est-ce que tu fais ? Tu dors ? Lève-toi ! Invoque ton dieu. Peut-être que ce dieu s’occupera de nous pour nous empêcher de périr. » Et les matelots se disaient entre eux : « Tirons au sort pour savoir à qui nous devons ce malheur. » Ils tirèrent au sort, et le sort tomba sur Jonas. Ils lui demandèrent : « Dis-nous donc d’où nous vient ce malheur. Quel est ton métier ? D’où viens-tu ? Quel est ton pays ? De quel peuple es-tu ? » Jonas leur répondit : « Je suis hébreu, moi, je crains le Seigneur, le Dieu du ciel, qui a fait la mer et la terre ferme. » Les matelots furent saisis d’une grande peur et lui dirent : « Qu’est-ce que tu as fait là ? » Car ces hommes savaient, d’après ce qu’il leur avait dit, qu’il fuyait la face du Seigneur. Ils lui demandèrent : « Qu’est-ce que nous devons faire de toi, pour que la mer se calme autour de nous ? » Car la mer était de plus en plus furieuse. Il leur répondit : « Prenez-moi, jetez-moi à la mer, pour que la mer se calme autour de vous. Car, je le reconnais, c’est à cause de moi que cette grande tempête vous assaille. » Les matelots ramèrent pour regagner la terre, mais sans y parvenir, car la mer était de plus en plus furieuse autour d’eux. Ils invoquèrent alors le Seigneur : « Ah ! Seigneur, ne nous fais pas mourir à cause de cet homme, et ne nous rends pas responsables de la mort d’un innocent, car toi, tu es le Seigneur : ce que tu as voulu, tu l’as fait. » Puis ils prirent Jonas et le jetèrent à la mer. Alors la fureur de la mer tomba. Les hommes furent saisis par la crainte du Seigneur ; ils lui offrirent un sacrifice accompagné de vœux. Le Seigneur donna l’ordre à un grand poisson d’engloutir Jonas. Jonas demeura dans les entrailles du poisson trois jours et trois nuits. Alors le Seigneur parla au poisson, et celui-ci rejeta Jonas sur la terre ferme.

Textes liturgiques © AELF, Paris

Point 1
Je regarde Jonas, un hébreu de Palestine. Dieu l’appelle pour l’envoyer à Ninive en Assyrie dans l’Irak actuelle ; il fuit sur un bateau pour échapper à sa voca tion et va à l’opposé de l’endroit demandé. Je confie au Seigneur une situation où il m’est arrivé de me défiler comme Jonas, de fuir ou de rester sourd à une demande .

Point 2
Je contemple cette scène de déluge où la peur de mourir pousse les marins étrangers à chercher à satisfaire les dieux. Je remarque le sommeil mystérieux de Jonas, puis son honnêteté avec les marins… Et enfin l’hésitation qu’ont ces derniers à le jeter du bateau. Est-ce là l’acte qui les sauvera?

Point 3
Dans le Nouveau Testament, Jésus fait le lien entre son passage par la mort à Pâques et le séjour de Jonas dans le ventre du gros poisson. Je médite sur ce mystérieux temps hors de la vie où Jonas supplie le Seigneur. Et au retour d’un Jonas déposé sur la terre ferme qui part demander aux habitants de Ninive de se convertir.

Je m’apprête à écouter cette parole en mesurant le chemin qu’elle parcourt dans le cœur de Jonas, reconnaissant que le Seigneur cherche à le rencontrer.

Jonas est porteur d’une mission confiée par Dieu aux habitants de Ninive mais il y répond en manifestant colère et peur. Je parle au Seigneur de ma volonté de me convertir davantage à sa parole et de lui faire confiance. Je lui dis mon désir d’habiter tous les jours de ma vie sa maison et avec lui, de choisir la vie.

Notre Père, qui es aux cieux,
que ton nom soit sanctifié,
que ton règne vienne,
que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel.
Donne-nous aujourd’hui notre pain de ce jour.
Pardonne-nous nos offenses,
comme nous pardonnons aussi à ceux qui nous ont offensés.
Et ne nous laisse pas entrer en tentation
mais délivre-nous du Mal.
Amen