Aujourd'hui nous sommes le jeudi 9 mars, de la deuxième semaine de Carême.
Je suis invité à entrer en prière en écoutant Seigneur, mon secours de la communauté de l’Emmanuel. Je demande au Seigneur la grâce de me décentrer pour m’orienter vers lui et les autres. Au nom du Père, et du Fils, et du Saint-Esprit, Amen.
La lecture de ce jour est tirée du chapitre 16 de l’évangile selon saint Luc
En ce temps-là, Jésus disait aux pharisiens : « Il y avait un homme riche, vêtu de pourpre et de lin fin, qui faisait chaque jour des festins somptueux. Devant son portail gisait un pauvre nommé Lazare, qui était couvert d’ulcères. Il aurait bien voulu se rassasier de ce qui tombait de la table du riche ; mais les chiens, eux, venaient lécher ses ulcères. Or le pauvre mourut, et les anges l’emportèrent auprès d’Abraham. Le riche mourut aussi, et on l’enterra. Au séjour des morts, il était en proie à la torture ; levant les yeux, il vit Abraham de loin et Lazare tout près de lui. Alors il cria : “Père Abraham, prends pitié de moi et envoie Lazare tremper le bout de son doigt dans l’eau pour me rafraîchir la langue, car je souffre terriblement dans cette fournaise. – Mon enfant, répondit Abraham, rappelle-toi : tu as reçu le bonheur pendant ta vie, et Lazare, le malheur pendant la sienne. Maintenant, lui, il trouve ici la consolation, et toi, la souffrance. Et en plus de tout cela, un grand abîme a été établi entre vous et nous, pour que ceux qui voudraient passer vers vous ne le puissent pas, et que, de là-bas non plus, on ne traverse pas vers nous.” Le riche répliqua : “Eh bien ! père, je te prie d’envoyer Lazare dans la maison de mon père. En effet, j’ai cinq frères : qu’il leur porte son témoignage, de peur qu’eux aussi ne viennent dans ce lieu de torture !” Abraham lui dit : “Ils ont Moïse et les Prophètes : qu’ils les écoutent ! – Non, père Abraham, dit-il, mais si quelqu’un de chez les morts vient les trouver, ils se convertiront.” Abraham répondit : “S’ils n’écoutent pas Moïse ni les Prophètes, quelqu’un pourra bien ressusciter d’entre les morts : ils ne seront pas convaincus.” »
Textes liturgiques © AELF, Paris
Point 1
Je contemple cette scène que Jésus nous montre, tellement banale aujourd’hui. D’un côté, ceux qui sont gavés de tout, et qui n’en peuvent plus, s’épuisant à travailler pour accumuler et consommer. Et juste à côté d’eux, ceux qui manquent de tout et s’épuisent à chercher comment survivre. Devant cela, que dit mon cœur ?
Point 2
Lazare signifie “El-Éazar” « celui que Dieu secourt », et en effet Lazare va tout recevoir. Le riche n’a pas de nom, sauf, peut-être, le mien? Il ne peut rien recevoir. Or, ce qui n’est pas reçu est perdu… Comment devenir pauvre de coeur, apte à recevoir? Je médite sur la réalité profonde que Jésus met en lumière.
Point 3
Pour me retrouver comme Lazare, tout proche d’Abraham, que faire? Peut-être commencer par examiner mon comportement avec les pauvres? Mais aussi plus largement toute ma façon d’organiser ma vie? Quelle part de mon temps, de mes ressources vont aux autres ? De qui est-ce-que je prends soin? Quelles sont mes priorités ?
En écoutant de nouveau ce passage, je regarde Lazare tout près d’Abraham et j’oriente mon désir vers cette douce proximité.
Je me présente maintenant devant le Seigneur comme le pauvre que je suis au fond. Je peux lui demander que la puissance de la Résurrection vienne changer mon cœur, pour que son service, et donc celui des autres, soit enfin ma véritable priorité.
Notre Père, qui es aux cieux,
que ton nom soit sanctifié,
que ton règne vienne,
que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel.
Donne-nous aujourd’hui notre pain de ce jour.
Pardonne-nous nos offenses,
comme nous pardonnons aussi à ceux qui nous ont offensés.
Et ne nous laisse pas entrer en tentation
mais délivre-nous du Mal.
Amen