Aujourd'hui, nous sommes le dimanche 3 août, 18ème dimanche du temps ordinaire. En ce moment à Rome, ils sont des milliers à se rassembler pour le week-end final du Jubilé des jeunes voulu par le Pape.
Pour commencer ce temps de prière, j’imagine une foule, au milieu de laquelle un homme dialogue avec Jésus, et Jésus répond par une parabole. Je peux lui parler moi aussi : Seigneur, donne-moi la grâce de choisir les chemins qui mènent à toi. Au nom du Père, et du Fils et du Saint Esprit. Amen
Nous écoutons le chant “Donne moi seulement de t’aimer”par le groupe Ignace et compagnie.
1- Prends, Seigneur, et reçois toute ma liberté,
Ma mémoire, mon intelligence, toute ma volonté.
R/ Et donne-moi, donne-moi, donne-moi seulement de t’aimer.
Donne-moi, donne-moi, donne-moi seulement de t’aimer.
2- Reçois tout ce que j’ai, tout ce que je possède
C’est toi qui m’as tout donné, à toi, Seigneur je le rends.
3- Tout est à toi, disposes-en, selon ton entière volonté,
Et donne-moi ta grâce, elle seule me suffit.
La lecture de ce jour est tirée de l’Évangile selon saint Luc, au chapitre 12.
En ce temps-là, du milieu de la foule, quelqu’un demanda à Jésus : « Maître, dis à mon frère de partager avec moi notre héritage. » Jésus lui répondit : « Homme, qui donc m’a établi pour être votre juge ou l’arbitre de vos partages ? » Puis, s’adressant à tous : « Gardez-vous bien de toute avidité, car la vie de quelqu’un, même dans l’abondance, ne dépend pas de ce qu’il possède. » Et il leur dit cette parabole : « Il y avait un homme riche, dont le domaine avait bien rapporté. Il se demandait : ‘Que vais-je faire ? Car je n’ai pas de place pour mettre ma récolte.’ Puis il se dit : ‘Voici ce que je vais faire : je vais démolir mes greniers, j’en construirai de plus grands et j’y mettrai tout mon blé et tous mes biens. Alors je me dirai à moi-même : Te voilà donc avec de nombreux biens à ta disposition, pour de nombreuses années. Repose-toi, mange, bois, jouis de l’existence.’ Mais Dieu lui dit : ‘Tu es fou : cette nuit même, on va te redemander ta vie. Et ce que tu auras accumulé, qui l’aura ?’ Voilà ce qui arrive à celui qui amasse pour lui-même, au lieu d’être riche en vue de Dieu. »
Textes liturgiques © AELF, Paris
1. Au début, un homme s’adresse à Jésus, il l’appelle « maître » ; il voudrait qu’il soit « juge » ou « arbitre » de ses affaires temporelles. Jésus ne lui répond pas directement, mais il s’adresse à tous. Je m’arrête un instant sur l’attitude de Jésus qui rappelle à tous notre liberté ainsi que l’horizon pour bien choisir.
2. Dans ce passage, nous entendons plusieurs questions. L’une d’elles peut nous rejoindre : « que vais-je faire ? » de ce que je possède, de ce que je construis… et aussi de mes talents, de ce que j’ai reçu… Je laisse résonner cette question qui nous met devant l’essentiel : garder pour soi, ou s’ouvrir aux autres et à Dieu ?
3. Arrêtons-nous enfin sur le dernier verset et entendons le contraste que Jésus souligne : « voilà ce qui arrive à celui qui amasse pour lui-même, au lieu d’être riche en vue de Dieu ». Je peux répéter intérieurement ces mots pour sentir les moments où il m’arrive d’être possessif, égoïste, ou au contraire ouvert, donné.
J’écoute une deuxième fois cette page d’évangile en pensant à l’exemple inspirant de tous les jeunes qui veulent prendre Jésus pour maître et pour ami.
Dans le silence de mon cœur, je peux parler au Seigneur de ce qui m’habite : de mon désir ou de mes résistances pour choisir les chemins qui mènent à lui.
Pour conclure, je reprends la prière d’offrande de saint Ignace :
Prends, Seigneur, et reçois toute ma liberté, ma mémoire, mon intelligence et toute ma volonté. Tout ce que j’ai et tout ce que je possède, tu me l’as donné ; à toi, Seigneur, je le rends. Tout est à toi, disposes-en selon ton entière volonté. Donne-moi seulement de t’aimer, et donne-moi ta grâce, elle seule me suffit.
Au nom du Père, et du Fils et du Saint Esprit. Amen