Nous sommes le vendredi 3 mars, de la première semaine de carême.

Aujourd’hui à l’écoute de la Parole de Dieu, je m’apprête à entendre une demande simple à comprendre mais exigeante à vivre: “Va te réconcilier avec ton frère”. Je demande au Seigneur l’oreille pour entendre et le cœur pour lui obéir.

Avec le monastère de Keur Moussa au Sénégal, je prie que le Seigneur me guide sur le chemin de ses ordres, et de rechercher la réconciliation avec mon prochain au bureau, en famille, avec mes amis.

L’Evangile de ce jour est tiré de St Matthieu, au chapitre 5.

En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Je vous le dis : Si votre justice ne surpasse pas celle des scribes et des pharisiens, vous n’entrerez pas dans le royaume des Cieux. Vous avez appris qu’il a été dit aux anciens : Tu ne commettras pas de meurtre, et si quelqu’un commet un meurtre, il devra passer en jugement. Eh bien ! moi, je vous dis : Tout homme qui se met en colère contre son frère devra passer en jugement. Si quelqu’un insulte son frère, il devra passer devant le tribunal. Si quelqu’un le traite de fou, il sera passible de la géhenne de feu. Donc, lorsque tu vas présenter ton offrande à l’autel, si, là, tu te souviens que ton frère a quelque chose contre toi, laisse ton offrande, là, devant l’autel, va d’abord te réconcilier avec ton frère, et ensuite viens présenter ton offrande. Mets-toi vite d’accord avec ton adversaire pendant que tu es en chemin avec lui, pour éviter que ton adversaire ne te livre au juge, le juge au garde, et qu’on ne te jette en prison. Amen, je te le dis : tu n’en sortiras pas avant d’avoir payé jusqu’au dernier sou. »

Textes liturgiques © AELF, Paris

Piste 1
Dans l’évangile de ce jour, Jésus prend comme point de départ l’interdit du meurtre dans le décalogue. Il radicalise cette loi, en élargissant cet interdit à la colère ou à l’insulte envers le frère. Comprenons bien : il s’agit de fautes graves, car ce sont dans les petites choses que se glisse peu à peu la haine. Avec Jésus, je regarde mes relations conflictuelles ou difficiles, spécialement là où ça coince !

Piste 2
La seconde partie de l’évangile interpelle notre relation à Dieu. Elle ne peut se contenter d’une pratique religieuse qui exclurait une recherche concrète de réconciliation. Parmi mes relations conflictuelles, j’en choisis une et voit avec le Seigneur quel geste ou parole je peux poser pour avancer vers la paix avec ma sœur ou mon frère.
En écoutant à nouveau ce passage, je m’attache à entendre Jésus qui m’invite à la réconciliation pour aujourd’hui, pas pour demain, ni pour le mois prochain… C’est maintenant qu’il faut se réconcilier, parfois même sur le champ.

Seigneur, tu sais combien il est parfois difficile de se réconcilier ou de faire le premier pas. Viens à mon aide. Je connais aussi des situations difficiles dans des familles, entre des personnes, sur mes lieux de vie ou dans le monde. Je te les confie Seigneur.

Notre Père qui es aux cieux,
que ton nom soit sanctifié,
que ton règne vienne,
que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel.
Donne-nous aujourd’hui notre pain de ce jour.
Pardonne-nous nos offenses,
comme nous pardonnons aussi à ceux qui nous ont offensés.
Et ne nous soumets pas à la tentation,
mais délivre-nous du Mal.
Amen