Semaine 1 : « Convertir notre regard et rendre grâce » partie 1

Musique

Bonjour à chacun et chacune. Nous sommes en famille. Nous voici entrés en Carême. Pendant quarante jours, nous demanderons à Dieu de convertir nos cœurs, afin de nous préparer à la fête de Pâques. Pourvu que ces quarante jours soient heureux et enrichissants !

Pour cette première semaine, nous allons demander au Seigneur de convertir notre regard. Ensemble, en famille, nous voulons mieux contempler ce qui nous entoure, porter un regard plus attentif et bienveillant sur nos proches et sur la nature. Et remercier Dieu. 

Pour apprendre cela, nous allons lire quelques lignes du Pape François. Elles sont tirées d’une encyclique, c'est-à-dire une lettre adressée au monde entier, intitulée Laudato si’ – ce qui veut dire Loué sois-tu.

Dans cette lettre, le pape dit que la terre souffre, et qu’il faut que nous apprenions à l’aimer et à la soigner tout autrement. Il nous invite à une véritable « conversion écologique ». En cette année 2021, en contexte de maladie mondiale, nous proposons que notre conversion de carême soit « écologique », au sens du pape François. Il ne s’agit pas seulement de trier nos déchets ou d’utiliser moins d’eau ; il s’agit d’améliorer profondément toutes nos relations : nos relations avec la nature, nos relations avec les autres hommes, à la maison, dans notre entourage, et même avec nos frères inconnus et lointains.
Et cela commence par un regard attentif et bienveillant. Mettons-nous en route !

Entrée dans la prière

Je marque mon corps du signe de la croix, qui me rappelle que j’ai été baptisé : « Au nom du Père, et du Fils et du Saint-Esprit. Amen. »

Je me présente devant le Seigneur, si nous sommes en famille nous nous présentons ensemble au Seigneur, et nous lui demandons une grâce : « Seigneur, ouvre mes yeux pour que je regarde le monde avec amour. »

Lecture de Laudato Si'

Nous écoutons une première fois un court extrait de Laudato Si’, composé à partir des paragraphes 96 et 226.

« Voyez Jésus : il pouvait inviter les autres à être attentifs à la beauté qu’il y a dans le monde, parce qu’il était lui-même en contact permanent avec la nature, et il y prêtait une attention pleine d’affection et d’admiration. Quand il marchait, il s’arrêtait pour contempler la beauté semée par son Père, et il disait : ‘’Levez les yeux et regardez les champs, ils sont prêts pour la moisson’’. […] Ou encore, il nous invitait à regarder les lys des champs et les oiseaux du ciel, et quand il vit un homme inquiet ‘’il fixa sur lui son regard et l’aima’’. Jésus était pleinement présent à chaque être humain et à chaque créature, et il nous a ainsi montré le chemin… »
(Cf. §§ 96 et 226)

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Si nous espérons bâtir un monde plus beau, une terre moins malade, une « maison commune » plus heureuse, par où devons-nous commencer ? Nous commencerons en apprenant à ouvrir les yeux sur la beauté de la création, sur la beauté du monde tel que Dieu l’a créé. La Bible raconte qu’au septième jour de la création, Dieu s’est arrêté pour voir combien son œuvre était belle et pour la bénir. Notre monde d’aujourd’hui souffre beaucoup, l’humanité est malade, la terre aussi, mais pourtant il existe une vérité plus profonde : Dieu aime le monde, il connaît la vraie beauté des gens et l’immense dignité de toute chose.

interpellation : Pendant quelques instants, en silence, je peux faire le petit exercice suivant. Je pense à un lieu que j’aime tout particulièrement, un beau paysage, un coin de nature, une maison, ou peut-être même ma chambre. Je regarde ce lieu avec un regard heureux, un regard qui dit : « Merci mon Dieu ».

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Sans doute est-il facile de porter un regard heureux sur un lieu qu’on aime. Et c’est une grâce, un vrai cadeau de la vie, que d’aimer des lieux et de se sentir « chez soi » quelque part. C’est une grâce plus grande encore, un vrai cadeau de la vie, que d’avoir des visages à aimer, des frères et des sœurs sur cette terre, que l’on regarde avec affection.
Mais peut-être faut-il porter notre regard plus loin…

Interpellation : Voici, pour quelques instants, un autre exercice. En silence, je cherche dans ma tête le visage d’une ou deux personnes qui font partie de mon entourage quotidien, camarade, collègue, voisin, quelqu’un que mon regard néglige trop souvent ; quelqu’un qui accueillerait peut-être volontiers de ma part un peu plus d’attention.

Méditation

N’est-il pas vrai qu’en élargissant ainsi notre attention aux personnes, et aussi notre attention aux choses, nous ferons du bien au monde ? N’est-ce pas une première belle façon de vivre à pleins poumons, quand nous apprenons à dire sur les choses et sur les gens : « Merci mon Dieu » ? Apprends-nous cela, Seigneur Jésus.

Et nous écoutons maintenant, pour la deuxième fois, le texte du Pape François.

Temps de partage

À présent, nous allons prendre un temps de partage en famille autour des deux pistes auxquelles nous nous sommes arrêtées. La première était de contempler un lieu que j’aime ; la deuxième était de penser à quelqu’un auquel je pourrais faire davantage attention. Saurons-nous, en famille, nous écouter là-dessus, les uns après les autres ? Il suffit que chacun prenne son tour, et les autres l’écoutent avec un grand respect. Cela ne donne pas de matière pour une discussion ; l’écoute suffit, avec éventuellement ici ou là une petite question pour un éclaircissement. Et quand nous aurons terminé, nous pourrons lancer la 2ème piste audio pour terminer la prière. Bon partage !