7 - Entrer en conversation

Jn 4, 7-15

Arrive une femme de Samarie, qui venait puiser de l’eau. Jésus lui dit : « Donne-moi à boire. » – En effet, ses disciples étaient partis à la ville pour acheter des provisions. La Samaritaine lui dit : « Comment ! Toi, un Juif, tu me demandes à boire, à moi, une Samaritaine ? » – En effet, les Juifs ne fréquentent pas les Samaritains. Jésus lui répondit : « Si tu savais le don de Dieu et qui est celui qui te dit : “Donne-moi à boire”, c’est toi qui lui aurais demandé, et il t’aurait donné de l’eau vive. » Elle lui dit : « Seigneur, tu n’as rien pour puiser, et le puits est profond. D’où as-tu donc cette eau vive ? Serais-tu plus grand que notre père Jacob qui nous a donné ce puits, et qui en a bu lui-même, avec ses fils et ses bêtes ? » Jésus lui répondit : « Quiconque boit de cette eau aura de nouveau soif ; mais celui qui boira de l’eau que moi je lui donnerai n’aura plus jamais soif ; et l’eau que je lui donnerai deviendra en lui une source d’eau jaillissant pour la vie éternelle. » La femme lui dit : « Seigneur, donne-moi de cette eau, que je n’aie plus soif, et que je n’aie plus à venir ici pour puiser. »

Textes liturgiques © AELF, Paris

Musique

Entrer en conversation

Il y a de nombreuses manières de prier, et toutes nous donnent de nous rapprocher du Christ. Pour beaucoup d’entre nous les prières comme le Notre Père, le Je vous salue Marie, ou le chapelet sont importantes. Lire et méditer la Bible ou encore vivre l’Eucharistie sont des moyens pour rencontrer le Christ.

Ignace de Loyola nous apprend encore une autre forme de prière : la conversation, conversation avec ‘celui qui est plus intime que moi-même’ comme dirait saint Augustin. Au début de ce temps, que ma prière se fasse conversation, dans la confiance, dans l’écoute, et dans la liberté. Au nom du Père et du Fils et du Saint Esprit, Amen.

La Communauté de Taizé chante Voici Dieu qui vient à mon secours.

1

Un instant je regarde ce lieu, un puits à l’écart d’un village de Samarie. Nous sommes au milieu du jour, à l’heure la plus chaude. Jésus est là. Une femme approche, bien que ce ne soit pas l’heure habituelle pour aller chercher de l’eau. Elle veut peut-être être seule, ne pas parler.

2

« Donne-moi à boire. » C’est Jésus qui s’adresse d’abord à cette femme. Il brise les tabous qui séparent juifs et samaritains. Lui qui peut tout donner se montre dépendant, vulnérable. En considérant les conversations de ces jours derniers, en vis à vis ou par téléphone et écrans interposés, ai-je pu me montrer vulnérable, en quête de quelque chose ? Ai-je pu écouter et accueillir la soif, la quête de mes interlocuteurs ?

3

« Seigneur, donne-moi de cette eau, que je n’aie plus soif. » Parler en vérité conduit souvent à aborder les sujets essentiels, à parler de ses soifs inassouvies, des désirs qui habitent nos cœurs. Quelle serait cette soif dont j’aimerai parler à Dieu ?

Introduction à la deuxième lecture

Écoutons à nouveau le récit de cette conversation.

Introduction à un temps de prière personnelle

A la fin de ce temps de prière, je m’adresse au Seigneur comme un ami parler à un ami, comme un serviteur à son maître. Avec simplicité et respect. Je lui parle de cette soif qui habite mon cœur. De mon désir de converser avec justesse avec lui et avec mes proches.